Les Compagnies Errantes
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 Les Gardiens de l'Equilibre

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Glardat Tardax
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Glardat Tardax



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MessageSujet: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyJeu 2 Juin - 9:51

"Les Gardiens de l'Equilibre " Vol I "les récits de Kalen"

Une demi-heure à peine après que Kalen ait fait sa surprenante proposition à Glardat, la petite troupe avait déjà quittée la ville en franchissant la porte Sud de Croul. Quiconque apercevant les yeux émerveillés du Jeune voyageur pouvait aisément deviner que c’était la première fois qu’il sortait de l’enceinte des murailles. En effet, celui-ci contemplait avec délectation son nouvel environnement qui lui offrait plus de nouveauté et de beauté qu’il n’avait pu l’imaginer : Dès sa sortie de la ville, aux abords de celle-ci, il pouvait voir pour la première fois de vrais arbres solides et vigoureux bien qu’ils ne soient pas feuillus à cette époque de l’année, Ces monument naturels étaient bien différentes des parodies d’arbres maladifs que l’on pouvait apercevoir dans les quartiers chics de la ville. A sa droite, le fleuve qui descendait depuis les montagnes du Nord lui permis de voir enfin une étendue d’eau autre que celle contenue dans les canalisations verdâtres des égouts dans lesquels il avait séjourné. Lorsqu’il se retourna il put également contempler la cité dans toute sa majesté, les imposants remparts ceignant les portes massives de bois, supportées par des arcs voutés, et le donjon de pierres sombres dans le lointain se dressait fièrement dans le paysage. Cette vision fit naître un sentiment de tristesse dans le cœur de Glardat, son départ ne lui procurait pas le moindre regret, mais il trouvait triste qu’un lieu puisse paraître si beau vu de l’extérieur et être si pourri et malsain dans son intériorité. Les apparences sont trompeuses, et cela Glardat le savait, mais cela s’imposait à lui de façon si nette et incontestable qu’il se sentit ébranler dans son être. Peut-être cette illusion était-elle également vraie pour ces lieux si enchanteurs qu’il venait de découvrir. Peut-être la nature et sa beauté n’étaient aussi que de vastes pièges dans lesquelles il convenait de ne pas tomber. Il se résolut donc à cesser sa contemplation inutile et corruptrice pour aller rejoindre ses compagnons de route.


Kalen s’était déjà engagé sur le chemin terreux qui serpentait devant eux, et Sidonis lui emboitait le pas. Glardat vint donc se placé à côté du vieil homme et synchronisa son pas avec le sien, cela s’avéra plus facile qu’il ne l’aurais crus tant celui-ci marchait lentement. Avide de renseignements il commença à le questionner : « Où va-t-on ?
-Et bien, comme tu le vois nous allons vers le Sud, répondit le voyageur sur le ton de l’évidence »
Glardat s’était attendu à ce genre de réponse évasives et poursuivit son interrogatoire : « Et jusqu’on va-t-on ?
-Je te l’ais déjà dit, nous nous rendons à notre maison.
-Et où est-elle cette maison ?
-Sur une île, dans un archipel au Sud-Est. Nous prendrons d’abord un navire dans la ville de Rem, au Sud d’ici à environ sept jours de marche, puis nous naviguerons vers, l’Est pendant environ six jours. Nous marcherons tous les jours pendant toute la journée avec deux pauses par jours, nous dormirons à la belle étoile où dans une auberge de relais si nous avons la chance d’en croiser une. L’essentiel de notre voyage se déroulera en milieu forestier, pendant la traversée de la forêt de Metanoïda qui durera cinq jours, c’est la partie la plus dangereuse de notre trajet mais le risque reste assez faible. La température des régions que nous allons traverser est plutôt moyenne en cette saison et se réchauffe au fur et à mesure que nous descendons vers le Sud. Cela suffit-il ta curiosité maladive ? Kalen se pencha vers le jeune garçon pour lui présenter un de ses sourires amicaux toujours aussi déroutant mais plein de franchise (du moins semble-t-il).
-Euh, oui c’est bon j’ai ce que je voulais répondit-il légèrement décontenancé.
-Bien, au mon tour de jouer les curieux, embraya Kalen, j’aimerais bien savoir d’où tu sors. Les voleurs aussi habiles que toi et du même âge ne courent pas les rues tu sais… »
Glardat resta muet quelques instants, il ne savait pas encore pourquoi mais il se sentait près à faire confiance à cet homme qu’il venait à peine de rencontrer. Cela n’avait pas de sens, c’était contraire à toutes les logiques qu’il avait développées pendant cette année passée à voler dans les ruelles, mais c’est peut-être par rejet de ces logiques trop froides et solitaire qu’il voulait tant s’ouvrir à quelqu’un. Il se résolu donc à raconter son histoire. Il n’omit aucuns détails, sur ses vols, sa vie dans les bas-fonds de Croul et sa fuite de l’orphelinat, il savait que Kalen ne le jugerait pas, et même s’il le cachait tout ceci pesait un poids sur sa conscience qu’il n’avait jamais vraiment réussi à chasser. Lorsqu’il arriva au terme de son récit la nuit avait répandue sa douce obscurité depuis près d’une heure. Tout le long de celui-ci Kalen avait affiché un air particulièrement intéressé et se montra très attentif lorsque le garçon décrivit ses méthodes de rapine. Sidonis marqua lui aussi une grande attention à l’histoire de son comparse. Bien qu’il se soit contenté de l’ignorer depuis leur départ il était curieux de savoir quelle genre de vie avait bien pu avoir quelqu’un à même d’attirer ainsi l’attention de son maître.


« Eh bien, tu as eu une jeunesse bien remplie à ce que je vois, commenta Kalen, tu n’as pas perdu ton temps pour apprendre les ficelles du métier ! Tant mieux cela m’évitera à avoir à reprendre les bases.
-Vous voulez dire qu’on va s’entrainer maintenant, interrogea Glardat qui ne tenait presque plus sur ses jambes ?
-Non pas aujourd’hui, il est tard et la journée a été trop chargée pour que l’on s’épuise inutilement maintenant. Nous allons camper ici je crois, dit-il en pointant du doigt un vieux frêne sur le bord du chemin.
Glardat n’avait jamais campé en pleine nature et était bien curieux de voir comment ses compagnons allaient procédés, il ne voyait pas la moindre trace de bois mort pour un quelconque feu, ni de briquet, et encore moins de duvets que Kalen et Sidonis auraient pu transporter avec eux. C’est alors qu’il vit avec un étonnement grandissant les deux compères s’affairer de façon presque automatique à des tâches loufoques qu’ils avaient visiblement l’habitude d’effectuer. Il vit Kalen disposer quelques cailloux en cercles puis jeter dedans de minuscules pierres taillées semblables à des dés ; A la grande surprise du jeune voyageur un feu vigoureux apparue aussitôt devant la mine satisfaite de l’utilisateur des pierres magiques qui regarda son compagnon interloqué d’un air malicieux : « pratique n’est-ce pas ? »
C’était en effet bien pratique, mais Glardat trouvait bien plus commode et surprenante la besogne de son jeune comparse qui s’occupait à sortir de son sac à dos deux énormes duvets qui, si l’on s’en tenait aux lois physiques élémentaires, n’auraient jamais dû pouvoir tenir dedans. Ses compagnons semblaient pourtant parfaitement accommodés à toutes ces étrangetés et en quelques instants un campement complet et apparemment douillet venait d’être installé sans que personne n’ait eu à fournir le moindre effort. Les voyageurs ne possédaient que deux duvets mais Kalen fit don du sien au nouveau venu, celui-ci n’aimait pas ce genre d’attention que son orgueil réprouvait mais il ne trouva pas l’énergie de refuser tant son épuisement était grand. Il imita donc Sidonis et se glissa dans le duvet qui lui était offert. Kalen s’était assis sur l’une des racines du vieux frêne puis commença à s’éclaircir la voix. Glardat se demandait ce que son mystérieux compagnon allait pouvoir dire, il s’agissait surement de quelque chose d’importance car Sidonis s’était instantanément rapproché pour se trouver face à lui. Kalen regarda les deux enfants et demanda d’un air épique : « Vous ai-je déjà raconté la fois où j’ai subtilisé le médaillon de pouvoir qu’un roi liche gardait dans sa cage thoracique ?
-Non ! s’exclama Sidonis enjoué. »
Glardat n’en croyait pas ses oreilles. S’il prenait un air si sérieux s’était pour leur raconter une histoire. Il se rappelait les séances de narration à l’orphelinat et commença à trouver le personnage de Kalen de plus en plus ennuyeux et ridicule.

Cependant sa première impression se dissipa aussi vite qu’elle lui était apparue, aussitôt que Kalen eut commencé son récit Glardat se sentit comme captivé. Il comprit vite la raison de l’engouement qu’avait affiché son comparse, l’histoire n’avait rien à voir avec les récits hagiographiques sans cesse répétés à l’orphelinat et était bien mieux racontée. Le jeune voleur fut instantanément séduit par les talents de narrateurs de Kalen qui était incontestablement très doué : c’était lui le héros de son histoire, alors qu’il était plus jeune, et un fougueux voleur, il enrichissait son récit d’une foule de détails croustillants se tournant souvent en ridicule et caricaturait certains personnages. Le jeu auquel s’adonnait Sidonis, qui fut vite rejoint par Glardat, était d’essayer de distinguer les passages du récit que Kalen avait réellement vécu et ceux qu’il avait inventés. Cet exercice se révéla très difficile, voire impossible, tant le conteur semblait sincère et était précis, mais il était indéniable que certaines scènes ne sonnaient pas justes. Le récit de Kalen avait un ton à la fois épique et comique et tous rirent aux éclats quand celui-ci leur raconta comment il avait dérobé le médaillon au roi liche en lui servant du vin mélangé à de l’acide. C’est donc de très bonne humeur que Glardat s’endormit ce soir-là, dans un confort qu’il n’aurait pas espérer en pleine nature, sans doute le jeune garçon n’avait-il jamais passé un moment aussi heureux depuis sa fugue.


A Suivre...


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Dernière édition par Glardat Tardax le Lun 23 Jan - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 30 Sep - 16:38



study

....

study


....


cheers


la suite ?
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 8 Oct - 8:43

"Les Gardiens de l'Equilibre" Vol II "Un nom, un destin, une famille"

Le lendemain le petit groupe de voyageurs se leva aux aurores et le voyage se poursuivi dans la même ambiance chaleureuse que le jour précédent. Glardat apprit vite à apprécier Kalen, ou du moins le personnage qu’affichait être Kalen : il apparaissait jovial, toujours détendu quelques que soit le sujet abordé, il avait également un humour bien à lui, que Glardat aurait qualifié de décalé et qui pouvait se révéler particulièrement hilarant. Leur périple fut donc loin d’être ennuyant tant le trajet était ponctué par diverses boutades et autres anecdotes savoureuses de quelques passes d’armes que Kalen avait pu échanger avec des ogres géants et comment il avait vaillamment défait ses adversaires… en prenant la fuite. Seul Sidonis se refusait encore à adresser la parole au nouveau venu malgré les tentatives de ce dernier pour engager le dialogue. Il était facile pour Glardat de comprendre que son compagnon n’avait guère apprécié son incrustation dans un groupe qu’il jugeait sans doute déjà complet. Cela Glardat ne pouvait lui reprocher car il aurait sans doute réagit de la même manière, en revanche ce qu’il supportait moins s’était la supériorité qu’avait affiché Sidonis lors de leur affrontement et qui avait lésé son l’orgueil.
A la tombée de la nuit la petite troupe s’arrêta, ils venaient de pénétrer dans la forêt de Metanoïa qui allait constituer l’environnement de la majorité de leur voyage. Le campement fut établit dans une minuscule clairière par les mêmes moyens originaux que la veille, mais cette fois ci, après un frugal repas, Kalen invita ses jeunes compagnons à se lever pour une séance d’entrainement :
« Toi, dit-il en désignant Glardat du doigt, c’est vrai que tu n’as toujours pas de nom, il va falloir remédier à cela, mais bon passons ! Pour me faire une petite idée de tes compétences j’aimerais que tu affrontes Sidonis. »
Bien que son instructeur affichait une mine chaleureuse Glardat comprit qu’il s’agissait tout de même d’un ordre et qu’il n’était pas question de refuser. Malgré sa fatigue il était excité à l’idée de se battre de nouveau contre Sidonis. De son côté, celui-ci avait l’air ravi et vint rapidement se placer au centre du bivouac.

« Bien je vois qu’on est en présence de jeunes gens très motivés ce soir, alors messieurs qui prend les paris ? Moi, moi je mise cent pièces d’or sur le blond, dit il en changeant sa voix, cent pièces sur le petit blond qui d’autre ? Moi je mise cent cinquante sur le brin ! Reprit-il en imitant la voix d’un gros négociant.
Bon, plus sérieusement, montrez-moi ce que valez à mains nues pour le moment… Vous êtes prêt ? »

Les deux adversaires étaient face à face, Sidonis lança à Glardat un regard particulièrement pénétrant qui lui fut aussitôt rendu. On pouvait littéralement lire la détermination la plus inébranlable dans les yeux de chacun des deux enfants.

« Allez-y, Ordonna Kalen ! »

Les profanes auraient pu s’attendre à ce que les deux combattants se jettent l’un sur l’autre en poussant de grands cris mais c’était bien mal connaître la finesse d’un combat qui opposait deux roublards. Glardat et Sidonis continuèrent à ce toisé, observant attentivement les mouvements de chacun.
Le terrible silence qui précédait le premier coup fût rompu par Glardat qui enchaina un coup d’épaule et de pied, le tout à une vitesse remarquable. Malgré tout, son adversaire pût parer sans mal son attaque et en profita pour lui asséner une succession d’attaques rapides et précises que Glardat ne parvint à esquiver que de justesse. Le combat se poursuivit pendant plusieurs minutes tant les deux combattants étaient acharnés, bien que Sidonis affichait une maîtrise technique de combat supérieure, Glardat ne parvenait à rivalisait que grâce à une vitesse d’exécution et des réflexes quasi surnaturels. Ce détail déclencha le plus vif intérêt de la part de leur observateur qui ne manqua pas d’analyser chacun des assauts du garçon. Le combat s’acheva, lorsqu’ à la suite d’un mouvement complexe que Glardat ne parvint pas à suivre Sidonis l’immobilisa.
« Bravo ! Bravo ! s’exclama Kalen tout en applaudissant, c’est du grand art, Sidonis, tu fais honneur à ton enseignement et toi Glardat tu as des dispositions exceptionnelles, vous deviendrez tous les deux de grands guerriers ça ne fait aucun doute ! »
Malgré les compliments et la mine radieuse de Kalen, Glardat avit du mal à encaisser son échec. Finalement il était plus faible que Sidonis. C’était la première fois qu’il se faisait battre ainsi, et son orgueil s’en trouvait blessée. Il se renfrogna et alla donc se coucher la mine maussade.

Le voyage se poursuivit ainsi, à travers les sombres sentiers de la forêt bordés par des arbres de plus en plus massifs, ne laissant filtrer les rayons du soleil qu’en de rares endroits. Les deux jeunes garçons ne s’adressaient jamais la parole et évitaient même de se regarder. Sidonis était lui aussi jaloux de voir à quel point les mouvements de Glardat s’étaient révélés rapides, et il savait qu’avec l’aide de l’entrainement de Kalen il en viendrait vite à le surpasser. Les journées étaient donc le plus souvent mornes et ennuyeuses ; chaque soir, Kalen faisait combattre ses deux apprentis, parfois avec des armes, ou en leurs imposant diverses contraintes (Glardat n’avait d’ailleurs toujours pas compris l’intérêt de les faire combattre suspendus par les pieds à des cordes, mais cela semblait beaucoup amuser Kalen). Ces séances d’entrainement étaient intenses et les deux combattants en souffraient autant l’un que l’autre. Les combats se faisaient de plus en plus longs et de plus en plus incertains même si Sidonis conservait encore une certaine supériorité sur son adversaire dû à sa technique.
C’était seulement le soir, pendant les récits de Kalen que les deux adversaires oubliaient momentanément leur conflit, et se laissaient entrainer par les histoires captivantes de leur mentor.

La traversée de la forêt touchait presque à sa fin sans qu’aucun incident notable ne soit venu bouleverser la routine qui s’était installée pendant les longues séances de marche des quatre jours précédents.
C’est à la fin du cinquième jour, alors que la troupe s’apprêtait à installer une fois de plus son campement que Kalen constata que le pouvoir de ses pierres à feu avait disparu.
« Et voilà ! dit-il avec fatalité, il fallait bien que ça s’arrête un jour. Bien, on va devoir faire ca à l’ancienne, rester ici je vais chercher du bois. »
Les deux garçons continuèrent à installer le bivouaque en attendant le retour de leur maître.
Ils furent tous les deux alertés par le bruit d’une troupe qui se dirigeait dans leur direction. Les pas se faisaient de plus en plus rapprochés, et par reflexes les deux apprentis voleurs grimpèrent dans l’arbre le plus proche pour se mettre à couvert. Après quelques instants ils virent arriver une dizaine d’hommes en armes qui commencèrent à fouiller leur campement Ils étaient dépareillés, certains torse nu et d’autre couvert de gilets, leurs corps étaient couverts de tatouages agressifs. A les voir il s’agissait vraisemblablement de bandits de grand chemin à la recherche de quelques voyageurs égarés.
Du haut de leur perchoir Glardat et Sidonis observaient la scène ; ce dernier sortit son arme et se prépara à sauter.
« Qu’est-ce que tu fais ? Interrogea Glardat
-Je me charge de ces minables ! Répliqua son compagnon avec assurance
-Ils sont tout de même assez nombreux, il faudrait mieux attendre le retour de Kalen
-Ne me dit pas qu’ils te font peur ?
-Non mais je…
-Très bien, si tu ne veux pas te battre, ne te met pas dans mes pattes surtout ! »
A ces mots, Sidonis plongea du haut de sa cachette pour asséner un coup fatal à l’un des brigands dont la tête roula jusque dans les broussailles. Profitant de la surprise le jeune garçon se rua sur l’adversaire le plus proche pour le transpercer de part en part sans que celui-ci ait pût amorcer le moindre mouvement de défense.
« Aux armes compagnons ! Hurla l’un d’eux qui avait l’air d’être le chef »
Les bandits, remis de leur surprise, dégainèrent leurs armes et se jetèrent sur leur adversaire. Sidonis se révéla bien trop rapide pour les brigands dont il esquivait facilement les attaques tout en perçant leur défense pour attaquer de nouveau. Mais malgré tout sa technique et sa vélocité il dût tout de même s’incliner sous le nombre de ses assaillants qui parvinrent à le saisir et à l’immobiliser.
L’un d’eux s’apprêtait à le transpercer lorsque Glardat, qui avait lui aussi sauté du haut de sa cachette, lui enfonça sa dague au travers la nuque. Il profita de sa vitesse pour exécuter les deux autres bandits qui maintenaient Sidonis d’un coup mortel chacun.
Les maraudeurs furent un instant surpris pas l’arrivée de ce deuxième adversaire peu orthodoxe :
« Y pleut des mômes ! Beugla l’un d’entre eux.
-Et ils nous éviscèrent aussi facilement que du fretin ! Repris un autre.
-Tuez-les ! Ordonna le chef. »
Glardat s’était déjà battu auparavant, mais c’était la première fois que ses adversaires étaient aussi nombreux, et que l’enjeu du combat allait jusqu’à sa propre vie. Il fit donc totalement confiance à son instinct qui se révéla être un excellent guide : son corps réagissait aux assauts de ses ennemis de façon aussi naturel qu’efficaces et il multiplia les parades et les coups mortels sur un bon nombre de ses assaillants visiblement fatigués par la marche et abondement avinés.
Alors que le chef des bandits se jetait sur lui, beuglant sa rage de voir sa troupe ainsi annihilée, Le jeune combattant brandit instantanément sa dague en avant, afin d’infliger une profonde entaille au colosse avec toute la puissance de sa propre charge. Le guerrier s’effondra dans un bruit sourd accompagné de gémissements gutturaux.
Les derniers râles du mourant passés, Glardat se retourna pour constater que Sidonis en avait également terminé et que toute trace de danger semblait à présent écartée.
Les deux élèves furent néanmoins surpris par un nouveau mouvement au milieu des broussailles. Ils eurent à peine le temps de se retourner pour voir leur maître surgir de derrière l’épais feuillage, les bras chargés de bois mort.
A la vue du champ de bataille laissés par ses disciples et des dix cadavres de brigands sommairement exécutés, Kalen eut pour toute réaction un haussement de sourcils amusé accompagné d’un de ses léger rictus si difficile interpréter.

« Eh bien, commença-t-il sur un ton amusé, qui est l’auteur de cette splendide hécatombe ? »

Les deux responsables se regardèrent mutuellement pendant un court instant, ils ne savaient pas vraiment ce qu’il convenait à chacun de dire, mais c’est Glardat qui prit la parole en premier :

« C’est-à-dire, débuta-t-il, c’est surtout Sidonis qui…
-Quoi ! s’exclama l’intéressé, en regardant tour à tour son comparse et son maître, mais c’est surtout lui qui…
-Pas du tout, coupa celui-ci, c’est toi qui lui qui les a attaqué !
-Oui mais c’est toi qui les a achevé, argumenta l’autre !
-Avec ton aide, précisa-t-il.
Sidonis se tourna vers Kalen visiblement indigné par la mauvaise foi de son compagnon.
-Mais il m’a sauvé la vie s’exclama-t-il ! »

Cette dernière réplique fut suivit d’un long silence durant lequel le jeune garçon réalisa peu à peu le sens de ses propos et sentit son teint rougir lorsque Kalen lui présenta un sourire particulièrement rayonnant et malicieux.
Glardat était resté muet devant les paroles de son comparse, il lui avait certes sauvé la vie mais Sidonis avait fait preuve d’une grande audace en attaquant les bandits, et en cela Glardat l’admirait.

Le sourire de Kalen englobait désormais les deux adolescents, il lâcha ses fagots puis écarta les bars visiblement ravi :
« Ah ! Je suis content de voir que vous êtes finalement capable de développer un esprit d’équipe ! Me voilà rassuré car je craignais fort pour votre survie sans cela ! »
Il se pencha sur l’un des cadavres et en extirpa une petite bourse en cuir visiblement remplie, il la fit sautiller dans sa main d’un air satisfait.

« Et en plus tu les dépouilles alors c’est nous qui les avons tués s’indigna Sidonis !
-Il n’y a pas de petit profit en ce bas monde, répondit l’intéressé sur le ton de la fatalité, et puis après tout c’est mon or. »

Cette remarque fut singulière aux yeux de l’orphelin, Kalen avait, en effet, disserté une partie de la journée sur le fait que l’argent que l’on trouve est à soi, mais selon lui, il n’était pas à exclure le fait qu’il ait lui-même payer les brigands pour le forcer, lui et Sidonis, à mettre au point un jeu d’équipe qui leur permettrait de survivre. Cette pratique lui parut un peu extrême quoiqu’en accord avec ce qu’il pensait connaitre de son maître.

Kalen vint d’ailleurs se placer devant lui interrompant ses cogitations :

« Dis-moi-toi, dit-il en s’adressant au jeune garçon dont le nom était encore un mystère, tu as un sacré coup de dague ! Que dirais-tu qu’on t’appelle Galadif, cela signifie la dague étincelante en elfique ? »
L’anonyme trouvait le nom fort jolie, mais il ne savait que peu de chose des elfes sauf ce qu’il en avait lu, et malgré tout, il était assez fier d’être un humain aussi déclina-t-il l’offre d son mentor.
« Très bien, poursuivit celui-ci en passant ses doigts le long de sa barbe », tu m’as déjà parlé de tes talents de discrétion ; Sombrelune, ça sonne plutôt bien non ? »
Cela lui plaisait encore moins et il refusa une nouvelle fois d’un signe de tête.

Plusieurs autres possibilités furent suggérées parmi lesquelles on peut citer : Ventdebruit, Folombre, KalenJunior (sur le ton de la plaisanterie…quoique), Daguacier, et Le Rat d’Egout (Sidonis avait en effet tenu à apporter sa contribution).
Mais tous ces noms étaient trop directement lier à ses caractéristiques et cela ne lui plaisait pas. Il n’aimait pas être catalogué.
Commençant à comprendre la logique de son nouvel élève Kalen mit bout à bout les premières syllabes qui lui passèrent par la tête :
« Et Glardat ? Un prénom qui ne signifie rien, et qui vient de nulle part, le propre des humains ! »
Cela séduit immédiatement le novice qui trouvait ce nom plaisant, non seulement à l’oreille, mais aussi par son non-sens. Il secoua donc vigoureusement la tête en signe d’acceptation.
« C’est donc décidé, conclu Kalen triomphant, à partir d’aujourd’hui tu répondras au nom de Glardat Tardax !
-Pourquoi Tardax, interrogea celui-ci ?
« Eh bien tout simplement parce que c’est mon nom de famille, répondit Kalen, Je suis Kalen Tardax, et voici Sidonis Tardax !
-Celui-ci mit quelques instant à comprendre, Mais alors cela veut dire que…
-Exactement, reprit Kalen comme s’il pouvait lire dans les pensées de son protégé, Désormais, tu fais partie d’une famille, notre famille. Aujourd’hui tu as acquis un nom, un destin, et une famille ! Car pour le restant de tes jours tu seras Glardat Tardax ! »

Le nouvellement nommé n’en croyait pas ses oreilles, lui qui avait toujours dû fuir, il était maintenant reconnu, par deux personnes, mais cela lui suffisait, il avait désormais une identité qui reposait sur des bases réelles. Il dût se retenir pour ne pas pleurer car il sentait l’émotion lui monter à la gorge, l’empêchant de répondre au splendide cadeau qu’on venait de lui faire.
Kalen lui épargna cette nécessité en posant sa main sur l’épaule de celui qu’il pouvait maintenant considérer comme son fils, d’un geste paternel d’une incontestable franchise ! Sidonis aussi souriait, il se surprenait lui-même à être heureux de l’intégration de se nouveaux membre qu’il n’avait jusqu’à présent considéré que comme une gêne.

C’est alors que la voix de Kalen rompit le silence :

« Vous ais-je déjà raconté la fois où j’ai kidnappé la fille du seigneur de Milady en me faisant passé pour son précepteur ?

-NON !! S’exclamèrent les deux enfants sur le même ton enjoué. »


Ainsi mourut l’orphelin de Croul.
Et ainsi, alors que le soleil n’était plus qu’un souvenir dans le ciel, et que sous les étoiles résonnaient les rires des trois compagnons, naquit Glardat Tardax.


A suivre...


(Je dédie cet épisode des aventure de Glardat à Laura et Natacha à l'occasion de leurs anniversaires respectifs. L'auteur qui n'oublie pas que vous êtes parmi les rares personnes à suivre sa série avec autant d'intérêt!^^ Encore un joyeux anniversaire à toutes les deux!!)


Copyright© Valentin Platel 08/10/2011


Dernière édition par Glardat Tardax le Lun 23 Jan - 17:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyMer 12 Oct - 20:46

GLARDAT!!!!!!!

J'adore Amoureux

Ma phrase culte "aujourd'hui, tu as acquis un nom, un destin, une famille"

c'est génial <3 t'es un super narrateur Valentin!!!

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Karélia Deldida
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 10 Déc - 10:18

Ma lecture a été un peu trop coupée pour que je puisse en profiter pleinement mais en tout cas c'est vraiment prenant =)

La petite phrase que j'ai notée ; "il trouvait triste qu’un lieu puisse paraître si beau vu de l’extérieur et être si pourri et malsain dans son intériorité".
C'est tellement vrai ^^

Et malgré l'orthographe un peu défaillante XD et un récit comment dire... L'histoire s'enchaîne vite je trouve ; les événements viennent les uns après les autres ya pas tellement de description et le lecteur est toujours tenu en haleine dans l'action sans vraiment respirer : j'ai réussi à être comprise ? ><

Sinon je trouve ça bien écrit, avec pas mal de vocabulaire (ce qui manque parfois dans les histoires malheureusement) et de petites touches comiques que j'ai beaucoup appréciées ^^
You get a sticker ;

Les Gardiens de l'Equilibre Great_10

=D
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MessageSujet: Mal habillé   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 27 Jan - 19:01

Mal habillé:


L’incident survenu dans la forêt avait marqué un réel changement dans les relations qu’entretenaient Glardat et Sidonis : désormais les deux garçons s’adressaient volontiers la parole, discutant de techniques de combats ou des divers exploits qu’ils avaient pu accomplir avant de se rencontrer. Ce fut donc le point de départ d’une solide amitié, mais aussi bien sûr d’une saine rivalité entre les deux apprentis. Les trois compères arpentaient désormais les sentiers dans une ambiance beaucoup plus chaleureuse.

La traversé de la forêt touchait à sa fin, bientôt la lisière fut en vue, et après avoir parcouru quelques mètres les voyageurs purent profiter du paysage qui s’étendait sous leurs yeux désormais libres de contempler un horizon dégagé. La lande du Sud était couverte d’herbe brunie, en de multiples endroits des rochers massifs de pierre grise étaient disposés çà et là selon les facéties d’un hasard capricieux donnant au terrain l’allure d’une colossale course d’obstacles. L’air s’était radoucit, et malgré la saison le vent charriait une brise chaude chargée d’odeurs que Glardat ne connaissait pas.
« Ah les plaines du Sud, soupira leur mentor après avoir profondément inspiré une bouffé de ce nouvel air, nous sommes presque arrivé, nous sommes à moins d’une journée de marche de Rem ! »
L’ancien orphelin était un peu perdu dans leur itinéraire, il avait en effet lut un grand nombre de livres sur la géographie d’Exaléal mais il n’avait jamais imaginé devoir se situé précisément sur le continent, et qui plus est sans carte. Il demanda donc à son maître d’un air interrogateur :
« Kalen, où sommes-nous exactement ?
L’intéressé dévisagea le garçon en haussant les sourcils,
-Attends je vais te montrer. »
Il se pencha vers lui et sortit de son sac une grande carte du continent ainsi qu’un stylet. Il pointa du bout de la mine la ville de Croul, le point de de départ de leur voyage. Il traça ensuite une ligne représentant leur trajet jusqu’au point où ils se trouvaient actuellement. Ils avaient dans un premier temps longé le fleuve aux abords de la ville pour ensuite pénétrer dans la forêt par le Nord. Ils avaient décrit un léger arc de cercle pour sortir de la végétation légèrement au Sud-Ouest des Montagnes du Centres. Kalen pointa de son doigt un point vers l’Est, on ne distinguait pas très bien à cause de la lisière qui s’étendait sur plus d’un kilomètre mais Glardat cru tout de même distinguer un point blanchâtre dans le ciel bleu, visiblement une des nombreuses cimes enneigées du massif.
Glardat demanda également pourquoi ils ne s’étaient pas arrêtés à la ville de Stirpa qui était pourtant sur leur route. Kalen lui répondit qu’il s’agissait d’une ville forestière habitée par des elfes et qu’il n’avait aucune envie d’y faire une halte, non pas qu’il ait quoi que ce soit contre le peuple des forêts, mais il n’appréciait guère les cités suspendues.
A présent renseignée sur sa position la petite compagnie poursuivie le peu de chemin qu’il lui restait à parcourir avant d’atteindre la ville côtière.

Les voyageurs arrivèrent à Rem en fin d’après-midi, le soleil était déjà bas et rependait sur la ville une douce teinte orangée. Glardat fut un instant hébété par la grandeur de la ville qui s’étendait jusqu’à perte de vue. Les portes qu’il dû franchir étaient bien plus grande que celles de Croul et malgré l’heure avancée la rumeur des étales et des réclames traduisaient une activité commerciales encore intense.
Alors que la petite troupe s’apprêtait à pénétrer dans l’enceinte, Kalen fit volte-face et commença à juger son nouveau compagnon du regard.
« Tu es vraiment…mal habillé finit-il par dire en passant son pouce le long de son menton rugueux.
-A bon ?
-Oui, regardes toi, on dirait un mendiant ! »
Glardat fut quelque peu vexé par cette remarque inattendue mais il dû reconnaitre que son maître avait raison. Il trainait ses guenilles de l’orphelinat depuis maintenant plus d’une année et elles avaient soufferts de ses multiples escapades dans les ruelles. Sa cape de fortune elle aussi tombait en lambeaux, déchirée elle ne couvrait plus que la moitié gauche de son corps et était trouée par endroits. Maintenant qu’il regardait Sidonis il remarqua que celui-ci était vêtu d’une tunique sombre et que sa cape, en plus d’être un véritable cape, était de bonne facture. Il se demanda alors comment il avait pu ne pas se rendre compte plus tôt de ses habits ridicules. Aux yeux de tous il devait passer pour le serviteur de Kalen et non pour son fils. Il aurait d’ailleurs aimé juger les habits de ce dernier mais cela se révéla impossible, las pans de sa cape masquant tout le reste de sa tenue.
« L’occasion est trop belle, reprit Kalen avec un sourire rayonnant, nous allons profiter des échoppes pour refaire toute ta garde-robe ! Ce sera ton cadeau d’anniversaire !
-Mais ce n’est pas mon aniv… commença le garçon, mais il s’arrêta soudainement car il n’avait pas la moindre idée du jour de sa naissance, et ça aurait très bien pu être aujourd’hui.
-C’est hier que nous t’avons nommé, poursuivit son tuteur, c’était donc ton anniversaire, et comme le veut la coutume je vais t’offrir des cadeaux ! »
Glardat était abasourdit, on ne lui avait jamais rien offert, et il ne souhaitait pas particulièrement qu’on lui fasse des cadeaux… Il trouvait ça beaucoup trop facile.
Les trois compagnons commencèrent donc à faire le tour des enseignes achetant vêtements et accessoires afin de débarrasser le jeune Glardat de ses oripeaux. Et bien que celui-ci fût d’abord peu enclin à ses activités il commença très vite à y prendre goût. Lui qui, à peine quelques jours plus tôt était considéré par tous comme un nuisible, était désormais au centre de toutes les attentions, on le mesurait, on lui sélectionnait des tissus, on le lavait, et on l’habillait. C’est que le jeune Glardat se retrouva bientôt propre comme un elfe au sortir de son bain et vêtu d’une panoplie flambant neuve. Il avait acquis une tunique sombre semblable à celle de son comparse, ainsi qu’une cape de voyage noire. On lui avait également acheté une nouvelle dague ainsi qu’une épée courte et un élégant fourreau de cuir. Il se sentait comme un prince et avait du mal à réprimer un sourire particulièrement radieux, il était difficile de penser en le voyant que ce même garçon avait pu passer un an dans la rue.
« Eh bien ! Quelle fière allure, commenta Kalen ! C’est bien mieux ainsi non ?
Pour toute réponse Glardat lui adressa un sourire poupon qu’il aurait lui-même trouvé particulièrement niais s’il avait pu se voir dans une glace.
-On devrait peut-être penser à chercher un bateau, rappela Sidonis.
Celui-ci s’était contenté de suivre en silence les deux autres dans leur frénésie mercantile et commençait à trouver agaçante toute l’attention qu’on pouvait porter à son comparse, même s’il préférer qu’on le voit avec des compagnons bien habillé qu’avec des personnes susceptibles de passer pour des crève-la-faim.
-Ne t’inquiète pas, la plupart des marins vont dans les auberges près du port, c’est là que nous aurons des chances de trouver un navire. »
Ils quittèrent donc le quartier marchand afin de rejoindre les docks, il leur suffit de suivre les émanations d’iodes pour trouver les pontons de bois sur lesquels s’affairaient de nombreux marins à charger et décharger de lourdes cargaisons a bord de colossales embarcations. Les lanternes étaient allumées dans les rues et la lumières des bougies se reflétait sur les pavés constamment humides à cet endroit de la ville. Kalen balaya la scène du regard pendant quelques instants puis rendit son verdict :
« Bien ils ont l’air de s’affairer aux dernières tâches avant d’embarquer, probablement demain. Essayons de trouver l’auberge où ils se rassembleront, nous pourrons alors entrer en contact avec l’un d’eux.
Les deux garçons approuvèrent et alors qu’ils cherchaient un estaminet propice une voix résonna dans l’avenue portuaire :
-Kalen ? Eh Kalen !
L’intéressé et ses deux apprentis firent aussitôt volte-face pour voir la personne qui avait crié. Il s’agissait d’un petit homme vêtu lui-aussi d’une cape de voyage, en cuir noir. D’aspect rondelet, une barbe d’une couleur indéfinissable recouvrait ses multiples mentons, son front était dégarni mais des cheveux blancs et gras tombaient sur ses épaules depuis l’arrière de son crâne, de larges bas-joues finissaient de donner à son visage un aspect lunaire. Kalen reconnut aussitôt cette figure caractéristique :
-Talkar ! Salut-à-toi mon ami comment te portes-tu ?
-Aussi bien qu’un pèlerin coincé entre deux nymphes plantureuses !
Le vieil homme accompagna sa réplique d’un rire tonitruant qui étouffa celui de Kalen qui s’esclaffait également.
-Sérieusement, reprit-il, les affaires n’ont jamais été aussi bonnes, les caves de mes bateaux sont gavées d’objets magiques, les receleurs en demandent pour un paquet et nous avons un réseau de contacts de plus en plus étoffé. Et toi alors ? Toujours en mission ?
-Eh oui, Nous rentrons au bercail là.
-Ah oui, c’est vrai que tu trimbales toujours le p’tit prodige, comment vas-tu Sidonis ?
-Bien bien, répondit l’intéressé.
-Et… Il est avec toi l’aut grumeau là ?
-Oui, je te présente Glardat Tardax, un garçon plein de promesses, reprit Kalen en le désignat des deux mains.
-Ah je vois… un Tardax hein…
-Oui, il a un sacré coup de dague !
-Ah, alors C’est un artiste le petit ! Mais dis-moi, t’as agressé le roi du bled pour être attifé comme ça ?
-en réalité nous avons refait sa garde-robe à l’occasion de son anniversaire, corrigea Kalen.
-Ah c’est son anniversaire ! Et bien joyeux anniversaire l’artiste !
Leur interlocuteur s’arrêta quelques instants pour fouiller dans la sacoche qui pendait à son côté, puis en sortit un petit coffret en bois.
-Et moi j’ai un cadeau pour les artistes, tiens prends ça fiston, dit-il en lui tendant la boîte, de la part du vieux Talkar !
-Oh pitié… Soupira Sidonis en enfouissant son visage dans ses mains.
Glardat ouvrit le coffret que lui avait remis l’étrange personnage pour découvrir que celui-ci contenant une petite flûte en bois magnifiquement ouvragée.
-Je l’ai ramené de chez les elfes, commenta Talkar, je pensais la revendre, mais bon je préfère la laisser aux artistes. Ha ha !
-Merci beaucoup Talkar, remercia Glardat qui ne savait pas trop quoi dire à cet homme qui lui offrait un objet apparemment de valeur alors qu’il venait à peine de se rencontrer.
-Mais de rien mon petit de rien, baragouina-t-il dans sa moustache. Et dis-moi Kalen, tu m’as dit que tu cherchais à renter, si tu veux je connais le capitaine du navire juste là, il pourra vous déposer sans problème qu’en penses-tu ?
Kalen regarda un instant l’embarcation que Talkar avait désigné, il s’agissait d’un bateau massif sur lequel on pouvait lire écrit sur la coque en lettres dorées : le poisson d’or.
-Merci infiniment Talkar ce serait une aubaine pour nous.
Parfait, vient que je te présente ! Tu peux dire ton p’tit prodige et à l’artiste de nous attendre à l’auberge là, Il désigna l’enseigne au bout de la rue, la nuit tombe.
Kalen fit un signe de tête à ses deux disciples leur indiquant de suivre les instructions du vieil homme.
-Et tu devrais faire attention à ce que tu leur achètes, on dirait deux prétendants à la princesse des Liadon à les voir arrangés de la sorte.
-Je ne savais pas que Anadril avait une fille, fit remarqué Kalen sur le ton de la plaisanterie.
-Moi non plus ! Mais je peux t’assurer que s’il en avait une, ses prétendants chercheraient tous à avoir la même face que ces deux-là !
Kalen éclata d’un rire franc. Pendant un instant Glardat et Sidonis s’imaginèrent en train de séduire une magnifique princesse elfe, et rougirent en se perdant dans leurs fantasmes. Kalen les ramena à la réalité :
-Bon, allez m’attendre à l’intérieur pendant que je discute avec le capitaine. »


Les deux garçons écarlates s’exécutèrent, et remontèrent la rue jusqu’au bâtiment qu’avait désigné leur interlocuteur. Les carreaux de la fenêtre de façade laissaient filtrer une lumière chaleureuse, une musique entrainante s’élevait de derrière la petite porte de bois. Sur l’enseigne de l’établissement on pouvait lire : le poney d’eau douce – auberge.
Sidonis poussa la porte, et ils pénétrèrent dans la petite bâtisse. Des bougies et des lanternes éclairaient généreusement la salle principale et malgré l’heure peu avancée la rumeur des rires, des verres qui s’entrechoquaient et de l’orchestre qui jouait dans le fond de la salle était suffisante pour donner au lieu une ambiance des plus animée. Derrière le comptoir massif un petit homme trapu au regard inquisiteur s’affairait à la besogne à laquelle s’affairait tout tenancier digne de ce nom à savoir nettoyer une choppe avec un chiffon sale, à grand renfort d’une salive épaisse et glaireuse.
Les nouveaux venus s’assirent donc à un table libre contre la fenêtre et attendirent le retour d leur mentor. Personne ne prêta attention à eux la plupart des clients étant concentrés sur leur verre où sur l’orchestre. A voir leur tenus, le patron se doutait bien qu’ils n’auraient aucun mal à payer ce qu’ils consommeraient.
Kalen fut de retour peu de temps après et vint immédiatement les rejoindre à la table qu’ils avaient choisi. Celui-ci leur annonça qu’il avait tout arrangé avec le capitaine pour être passagers à bord du poisson d’or. Le bateau levait l’ancre le lendemain avec les premiers rayons du soleil. Les deux garçons furent heureux d’apprendre que leur voyage allait pouvoir se poursuivre rapidement, et qu’ils allaient pouvoir profiter du confort d’un vaste navire marchand. Kalen la mine radieuse s’éloigna donc pour allait passer commande auprès de l’aubergiste. Il revint ensuite avec à la main deux gobelets et une coupe en étain. Il distribua les gobelets à ses élèves et posa la coupe devant lui.
« Je vous ai pris une boisson de la région à base d’herbes des plaines, allez-y c’est bien meilleur quand c’est chaud ! »
Glardat dévisagea un instant le contenu de son verre : le liquide marbré était si limpide qu’on pouvait voir le fond du gobelet à travers, par ailleurs il s’en dégageait une odeur assez forte mais plutôt agréable. Il en but donc une petite gorgée qui lui fit une excellente impression. Les saveurs de la boisson étaient multiples, il sentit la chaleur faire le tour de son corps en y laissant un parfum fruité délicieux. Sidonis, lui-aussi, semblait apprécier la mixture.
« Comment cela s’appelle-t-il interrogea Glardat ?
-Ça vous plait ? On appelle ça une racine des plaines, car les racines en sont les principaux ingrédients.
-Et toi, que bois-tu, demanda Sidonis ?
-Moi ? Et bien comme toujours je bois un verre de vin aux épices !
Sur ces mots il avala une gorgée de ladite boisson et fit claquer sa langue dans un mouvement appréciateur.
-Et aujourd’hui, puisque c’est jour de fête, dit-il en regardant Glardat, j’ai commandé une spécialité de la côte : Des pattes de Cthuul grillées ! »
Sidonis plaqua sa tête contre la table dans un bruit sourd qui fut royalement ignoré par l’ensemble des personnes présentes dans la salle, y compris par ses compagnons. Décidément cet anniversaire n’en finissait pas, et il avait de plus en plus de mal à endiguer sa jalousie. Mais au fond de lui il savait qu’il s’agissait d’un juste retour des choses, et il ne pouvait oublier que Kalen avait fait exactement la même chose pour lui le jour de leur rencontre.

La soirée qui suivit fut exquise pour Glardat : On leur servit de gigantesques pattes d’un crustacé fabuleux dont la moelle se révéla particulièrement savoureuse. Par la suite ils montèrent se coucher dans une des chambres de la taverne. Beaucoup auraient pu trouver le confort rudimentaire, mais cela faisait plus d’un an que le jeune garçon n’avait pas dormi dans un vrai lit, et celui-ci était incomparablement plus confortable que ceux qu’il avait connu à l’orphelinat. Il s’enfouit donc sous sa couette de laine et s’endormit presque aussitôt, souhaitant que cette nuit soit la plus longue possible.


A suivre....


(Non cet épisode n'est pas une pub pour donjon-facile, c'est juste un passage un peu reposant de l'histoire quoi. On m'a précedement dit que l'histoire s'enchainait trop vite alors... J'essaye de faire vivre un peu l'univers. Ce n'est pas très original JE SAIS. Sans la carte vous n'allez rien comprendre aux indications, JE SAIS. Ce passage est lent et parfaitement intile, JE SAIS. Glardat trouve une flûte et se transforme en une tapette d'elfe JE SAIIIIIIIS!!! Il faudra attendre le prochain épisode pour avoir un peu d'action et de révélations sur lintrigue, c'est comme ça, et si ça vous fait baver...

Trollface )


Dernière édition par Glardat Tardax le Ven 27 Jan - 21:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 27 Jan - 19:42

Génial !!! Même si il n'y a pas d'action toutes tes idées sont absolument géniales !!!

(rien de mieux pour décompresser après le bac blanc.)

je ne critique pas encore, mais cette fois ci rien ne m'a vraiment choqué.
*se lance dans une lecture plus approfondie*
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 27 Jan - 20:02

D'abord, je souhaite te dire bravo, je suis complètement prise par l'histoire et c'est vraiment sympa ^^

Ensuite, moi, je trouve que rien n'est inutile dans un récit, le tien est super et c'est pas parce qu'il a reçu une flûte elfique-qui-fait-je-ne-sais-quoi qu'il est forcément devenu une tapette... De plus, les elfes ne sont pas forcément des tapettes....

Bref, je voulais savoir si tu faisais référence à moi quand tu dis "princesse des liadon".... Je dois déjà être née et dans ma forêt si c'est le cas ^^ (mais je veux pas trop m'avancer si jamais ce n'est pas ça....)

Quand Glardat est appelé "grumeau" ça m'a bien fait rire ^^

*s'incline devant Glardat afin de lui montrer son respect*

Merci d'avoir partagé avec nous la suite de ta passionnante histoire OK
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 27 Jan - 20:22

Oui c'est bien de toi qu'il s'agit. Une petite référence!!^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 28 Jan - 11:47

*s'incline de nouveau*

Merci pour la référence ^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 3 Fév - 19:05

Bienvenu à bord du poisson d’or !



Les premiers rayons de l’aube filtraient déjà à travers les minces rideaux de l’estaminet et la petite troupe se préparait à quitter l’établissement. Ils s’étaient assurés la veille le statut de passagers de premier ordre à bord d’un des plus imposants navires que comptait le port et allaient entamer la dernière partie de leur voyage. Les lanternes étaient depuis bien longtemps consommées, et seuls les quelques rares rayons du soleil matinal qui parvenaient à percer la brume éclairaient alors timidement le ponton.
Le capitaine de leur embarcation les attendait au bout de celui-ci. C’était un grand homme digne, vêtu d’un long manteau de voyage, sa silhouette faisait forte impression dans le brouillard. Les instruments de navigation en cuivre et la longue vue qui pendaient à sa ceinture révélaient sa fonction de capitaine. Lorsque les voyageurs arrivèrent à sa hauteur, l’officier leur désigna de la main la petite passerelle de boit qui permettait d’accéder au navire et leur emboita le pas. Une fois sur le pont les passagers furent à même de juger un peu mieux le personnage : Ses larges bottes remontaient jusqu’au-dessous de ses genoux et une petite boussole dorée était montée en pendentif autour de son cou. Il paraissait soigné, ses longs cheveux noirs étaient plaqués en arrière, et sa barbe finement taillée était parsemée çà et là de quelques îlots grisonnants. Ses yeux d’un gris pâles reflétaient la carrure et le sang-froid d’un commandant. Il s’adressa à eux avec une parfaite voix de basse :
« Bienvenu à bord du poisson d’or ! Je suis Farann le capitaine. Nous ne sommes pas habitués à recevoir des passagers mais Talkar m’a assuré que cela pourrait se révéler mutuellement avantageux. J’ai fait en sorte que vous disposiez d’une cabine juste à côté de mes quartiers, vous y serez à votre aise. La traversée durera environ six jours, peut-être plus s’il y a peu de vent. Le danger est minime puisque le trajet se compose essentiellement de cabotage le long du golfe, et ensuite le long de la rive au Sud de Koph. Il n’y a qu’entre la pointe Sud du continent et l’archipel où nous vous conduisons que nous serons en pleine mer. »
Kalen répondit à l’accueil du capitaine par un signe de tête affirmatif et suivit celui-ci accompagné de ses élèves jusqu’à la cabine qu’on leur avait destinée. Les coursives du bâtiment étaient étroites mais l’espace était suffisant pour permettre à deux hommes de corpulence normale de se tenir côte à côte. Farann les mena donc à l’arrière du bateau jusqu’à une petite pièce indépendante dont le sol était recouvert de tapis colorés. Trois lits étaient disposés le long des murs et la salle disposait même d’une fenêtre par laquelle on pouvait actuellement voir le port qui commençait à s’éveiller.
« Nous quittons le port dans quelques instants, informa Farann, je vous prierez de bien vouloir rester ici le temps que nous ayons fait la manœuvre, après cela vous pourrez vous déplacer où bon vous semble. »
Sur ses mots le capitaine referma la porte de leur cabine puis on entendit ses pas s’éloigner. Peu de temps après la secousse qui annonçait le départ du navire se faisait sentir et le poisson d’or quittait l’embarcadère.

Ce fut le début d’un long et monotone trajet sur les eaux calmes et plates du littoral. Les voyageurs furent rapidement autorisés à aller et venir librement sur le bateau. Sur le pont tous purent profiter de la météo clémente et passer de longues heures à regarder défiler le rivage ou à suivre le sillon que le navire laissait derrière lui. L’entrainement des deux jeunes disciples ne s’arrêta pour autant, et Kalen décida de renforcer leur agilité en les faisant grimper et sauter le long des cordages du navire. Cet entrainement fût très bénéfique pour les deux garçons qui renforcèrent leur talent pour les acrobaties. La petite troupe se fit également apprécier de l’équipage qui trouvait ces exercices forts distrayants. Le voyage fut également agrémenté par d’autres récits de Kalen, celui-ci sélectionnant principalement ceux où il avait côtoyé des marins. Il leur narra notamment les tumultes d’une bataille navale à laquelle il avait participé, chevauchant un dragon-tortue. Sidonis supportait assez mal l’espace confiné que constituait le navire, cela le rendait irritable, il passait le plus clair de son temps sur le pont observer les marins où à parler avec Glardat quand celui-ci le rejoignait. Ce dernier avait tenté de tirer quelques sons de l’étrange cadeau qu’il avait reçu de Talkar, mais il n’arrivait pour l’instant qu’à produire un son strident insoutenable pour quiconque se trouvait dans les environs. Il était donc obligé de s‘isoler à chaque fois qu’il souhaiter en jouer ce qui se révélait assez peu aisé sur dans un navire étroit.

Les jours se succédèrent ainsi à bord du poisson d’or et on arriva bientôt au cinquième jour du voyage, celui où le vaisseau allait s’engager en haute mer. Sans le rivage pour les guider, les marins devaient effectuer des manœuvres plus complexes que lors d’un simple cabotage. La gestion du mât et du gouvernail avait engendrée une activité telle sur le pont que les passagers avaient une fois de plus étaient contraints à rester dans leurs quartiers.

Depuis leur rencontre avec Talkar une question taraudait Glardat. Il ne savait pas trop comment la poser et même s’il convenait de la poser mais à présent qu’ils se rapprochaient de leur destination il aurait souhaité en savoir un peu plus sur le bercail qu’avait mentionné son maître.
« Kalen, commença-t-il, Je me demandais, de quoi parlait Talkar exactement lorsqu’il a évoqué une mission, et quel est donc ce bercail ? Où va-t-on en réalité ?
En voyant la réaction de Kalen et de Sidonis, Galrdat comprit que sa question était attendue.
-Je pensais qu’il poserait la question lus tôt, commenta celui-ci.
-Tu as l’air d’avoir pas mal ruminé ta question, ironisa Kalen, effectivement quelques précisions vont être nécessaire maintenant que nous sommes à quelques heures de l’arrivée. La maison dont je t’ai parlé est bien loin de la cahutte en bois des pêcheurs de l’archipel. Nous vivons au sein d’une grande communauté, une guilde en quelques sortes.
Les lèvres de Glardat se pincèrent dans une moue étrange, il n’aimait pas trop cette idée, mais lorsqu’il repensait aux premières paroles de Kalen cela paraissait évident.
-Ne fait pas cette tête, reprit celui-ci, tu resteras mon élève ! Et puis la vie en groupe confère plein d’avantages, tu pourras rencontrer des personnes aux talents multiples qui t’aideront à développer tes capacités.
-De quelle sorte de guilde s’agit-il ?
-Eh bien pour être tout à fait franc avec toi, notre organisation est très différentes des guildes que l’on trouve sur le continent. Ce n’est pas une guilde de magiciens, de guerriers, ou de voleurs, mais notre congrégation regroupe tout cela à la fois.
Il est vrai qu’un tel regroupement paraissait plus que singulier, les intérêts de ces trois professions avaient souvent tendances à diverger aussi le regroupement de deux d’entre elles étaient déjà fort rares, mais personnes n’avait jamais vu d’organisation regrouper les trois.
-Mais comment est-ce possible ? Je n’en ai jamais entendus parler, ni même dans un livre !
-C’est là un des points les plus important de notre communauté : personne ne connait son existence à part ses membres.
-Mais alors comment est-ce possible d’être engagé pour des missions ?
-Tu soulèves un point important, notifia son mentor, et bien les missions nous nous les attribuons nous-même. Lorsque nous estimons que la doctrine des Gardiens est menacée.
Le jeune garçon semblait de plus en plus perdu.
-Je ne comprends pas Kalen ! Quelle doctrine ? Et quels Gardiens ?
-Tu te doutes bien que pour regrouper des personnes aux intérêts aussi divergents il fallait quelques choses, et ce quelque chose c’est notre doctrine, celle des Gardiens. C’est ainsi que notre organisation se nomme. Nous avons tous comme but commun la sauvegarde de l’équilibre des choses, nous sommes les Gardiens de l’Equilibre. Cela signifie en réalité que…
Leur maître ne put terminer son explication le bateau étant pris d’une violente secousse. Sidonis qui se tenait debout fut projeter à terre par la force du choc et Glardat manqua de tomber de sa chaise. Kalen, lui, s’était aussitôt levé et essayer de conserver son équilibre qui tanguait dangereusement.
-Qu’est-ce que c’est hurla Glardat en s’accrochant à la table ?
-Ca ne peut pas être un récif nous sommes encore loin de la côte, fit remarquer Sidonis.
Le visage de Kalen se durcit brusquement, il avança vers la porte de leur cabine et regarda ses deux protégés dans un regard d’acier presque terrifiant.
-Il est possible que ce soit vraiment dangereux cette fois-ci, alors restez près de moi et faites exactement ce que je vous dis si vous ne voulez pas mourir !
Même Sidonis n’avait jamais vu son maître ainsi, et il en était pétrifié.
-Suivez-moi, ordonna-t-il ! »

Celui-ci ouvrit la porte et courut, accompagné de ses disciples en direction du pont. Lorsqu’ils atteignirent le couloir qui donnait sur l’extérieur un membre de l’équipage visiblement paniqué courait dans leur direction :
« Un Kraken ! C’est terrible, nous allons tous mourir !
Les deux enfants furent instantanément médusés par la nouvelle mais le visage de Kalen sembla reprendre son expression normale.
-Ah ouf, j’ai presque cru pendant un moment que l’on était en danger. Si ce n’est que ça je vais m’en charger.
Il écarta calmement le marin de son chemin et se dirigea vers le pont. Là, Farann tentait d’organiser une défense efficace contre le monstre qui se rapprochait rapidement à tribord. Kalen fit un signe de la main ses disciples pour qu’ils restent d’en l’entrebâillement de la porte.
-Qu’est-ce qu’il va faire, demanda Glardat à son comparse ?
-Je n’en sais rien c’est la première fois que je le vois se battre. »
Pour la première fois Kalen écarta les pans de sa cape dans un grand mouvement de main. On pouvait désormais voir qu’il portait une légère armure de cuir et qu’un long fourreau pendait à son côté. Il dégaina donc une épée parfaitement équilibrée, dont les proportions et les finitions traduisaient l’ouvrage d’un maître.
Il s’avança ainsi tranquillement pour faire face à la créature colossale.
« Monsieur, interpela le capitaine, ne vous approchez pas ces monstres sont redoutables !
-Ne vous inquiétez pas je m’en charge, assura Kalen
Celui-ci fit face à la créature et inspira profondément.
-Hé Hoooo ! Monstruosité tentaculaire qu’est-ce que t’attends, je meure d’envie de manger du poulpe, aller viens !
Il continua à injurier le monstre, usant de toutes sortes de quolibets, certains avaient pour cible sa prétendue couardise ou le comportement de ses ancêtres, et d’autres avaient pour objet principal des recettes de plats cuisinés à base de poisson. Ces dernières semblèrent fortement attiser la colère de la créature.
-Ne faites pas ça malheureux, hurla Farann ! Ces diables sont plus intelligents qu’ils n’y paraissent !
Mais il était trop tard le monstre était déjà sur eux, et ses gigantesques tentacules jaillissaient de l’océan, tournoyants au-dessus du navire tel un présage funeste.
Il se passa alors un phénomène étrange : Kalen sans avoir pris le moindre élan sauta sur place jusqu’à être aussi haut que le mât, il brandit alors un petit morceau de bois qu’il venait de récupérer de l’intérieur de sa cape. En un instant les yeux de Glardat doublèrent de volume, une vague blanche aveuglante était sortie de la baguette et déferlait sur le monstre. Les deux enfants sentirent bientôt le souffle glacé du cône parvenir jusqu’ à eux, le rayon était composé de glace, la glace la plus froide et la plus brûlante qu’ils aient jamais sentit. Galrdat avait lu de nombreux livres concernant la magie, mais c’était la première fois qu’il voyait une démonstration aussi impressionnante de sa puissance. C’était époustouflant. La créature émit un gémissement guttural qui fit trembler tout l’embarcation. Tous ses membres tentèrent de saisir son assaillant mais celui-ci virevoltait habilement entre les tentacules du monstre. Il fit une légère pirouette sur lui-même et remplaça la baguette qu’il tenait par une autre, torsadée, qu’il pointa également sur le Kraken. Il en sortit cinq sphères lumineuses qui fondirent sur l’adversaire du voleur, faisant éclater sa peau dans des giclures de sang noir. Le monstre semblait souffrir car le rugissement qu’il produisit fut plus intense que le précédent et tout le navire en fut ébranler.
Le Kraken enroula alors deux de ses plus longs tentacules en les pointant vers le ciel. L’azur disparut alors masqué par cumulus des plus sombres. Une trainée de foudre fendit l’air en direction de Kalen. Celui-ci avait disparu dans un craquement pour réapparaitre derrière la créature, volant toujours plusieurs mètres au-dessus de la surface. Ses disciples ne manquaient pas une miette de ce combat spectaculaire.
Le roublard apparemment satisfait de sa posture, rangea sa baguette et sortit de ses pans une petite feuille de parchemin. Lorsqu’il en en entama la lecture, tous purent reconnaitre les accents caractéristiques de cette langue ésotériques réservée aux pratiquants des arts profanes. Au terme de l’incantation, une sphère translucide se matérialisa autour de l’invocateur l’entourant totalement. Kalen plongea alors dans l’eau écumeuse, rejoindre son adversaire. A cet instant les deux garçons se précipitèrent sur le bord du bastingage pour voir l’endroit où leur maître avait plongé. Il s’écoula moins d’une minute durant laquelle l’ensemble de l’équipage garda les yeux rivés sur l’eau attendant un signe de la part du combattant. Bientôt une large nappe de liquide noir semblable à de l’encre vint teindre l’écume et le corps massif du Kraken commença à flotter lamentablement son œil unique tranché dans toute sa longueur. La petite bulle qui contenait le héros refit vite surface et Kalen apparut l’air réjouis marchant sur l’eau aussi aisément que sur le sol ferme, son épée était maculée de la même encre sombre.
« Eh Bien voilà Farann, je vous garantis que vous obtiendrez une belle somme en revendant les viscères de cette bête ! »
Les marins ainsi que les deux élèves de Kalen étaient littéralement médusés et aucun ne put articuler la oindre phrase (sensée) avant plusieurs minutes.
Kalen, quant à lui, remonta à bord du navire en planant, sans prendre la peine de se hisser aux cordages.

Le bateau stoppa son trajet pendant plus d’une heure afin de dépecer le cadavre de la créature après avoir féliciter leur sauveur dans une liesse générales qui dura presque autant.
Lorsque l’embarcation reprit son trajet il ne lui restait plus qu’une courte distance à parcourir moins d’une heure après que les voiles furent de nouveaux bombées, l’archipel était en vue.
On affréta donc une chaloupe afin que les passagers puissent rejoindre l’île qu’ils visaient. Le capitaine Farann, ravi des profits qu’il allait réaliser grâce aux matières récupérées sur le Kraken, tint à les accompagner en personne.
« Talkar a eu bien raison de vous proposer comme passager, Il est probable que je devienne riche grâce à vous. Je pourrais peut-être réaliser mon vieux rêve et faire la traversée de la Grande Eau jusqu’à l’autre continent.
-Sans doute, confirma Kalen, les produit venant de ces créatures sont forts rares et se vendent très chères.
-J’ai vraiment peine à croire que vous refusiez de prendre même une partie des gains.
-Cela ne m’est pas utile, expliqua Kalen en désignant le rivage d’une petite île qui se dessinait au loin.
-Vous êtes décidément des personnages bien mystérieux vous et votre compère Talkar. J’espère tout de même que nous nous reverrons.
-Peut-être qui sait, nous prenons souvent la mer par chez nous.
La barque heurta le rivage sablonneux de l’îlot et les passagers commencèrent à descendre.
-Adieu compagnons, déclara le capitaine avec un léger signe de main !
-Adieu Farann, bonne fortune à vous !
-Adieu, dirent à l’unisson les deux garçons
Le capitaine leur adressa un sourire amical et entreprit de faire repartir la barque en direction du navire. La petite troupe avait déjà commencé à traverser la plage et commençait à gravir la colline qui les séparait du reste de l’île. Une fois arrivé au sommet ils virent le point final de leur destination : Les vieilles ruines sombres d’une église visiblement terrassée par le feu dans un passé lointain. Des pierres solitaires, ainsi que des vestiges de poutres effondrées jonchaient les lieux sur un petit périmètre autour des ruines proprement dites. Seul un mur semblait avoir résisté à la destruction.
«Euh… commença Glardat.
Mais son maître le fit taire d’un geste de la main :
-regarde, tu vas comprendre. »
Le quadragénaire s’avança vers le mur et y fit face, imité par ses disciples. Il sortit alors d’une de ses poches un petit anneau doré orné d’une gravure représentant le trou d’une serrure. Il toucha délicatement le mur avec le bijou.
C’est alors que sur les pierres, des lettres lumineuses apparurent rependant sur le sol sombre une vive lumière dorée. « Sur quoi repose l’équilibre ? » Kalen déclara alors d’une voix assurée :
-L’équilibre repose sur l’indifférence.
A ces mots, l’écriture droite qui avait formé la phrase disparue dans un tourbillon et lorsque Kalen posa la main sur le mur, celle-ci sembla fusionner avec, créant des ondulations le long de la paroi semblable à celles crées par un caillou jeté sur une onde plate. Il adressa un sourire espiègle à son nouveau compagnon avant de totalement se fondre dans le mur. Glardat avait les yeux écarquillés, la magie était décidément la chose la plus fascinante qu’il avait jamais vu. Sidonis procéda de la même façon que son maître et disparut absorber par la surface devenue liquide.
Bien que Glardat ne soit pas familier à ce genre de pratiques, il ressentit dans son cœur les palpitations caractéristiques de l’excitation. Il avançait vers l’inconnu, et il n’y avait rien de plus exaltant à ses yeux. Il toucha le portail du bout de ses doigts, cela avait la même consistance que l’eau, mais n’avait apparemment aucun poids. Il avança légèrement, regarda son bras à demi disparu, et traversa le portail.


A suivre...

(Cette fin est alléchante non? Trollface )


Dernière édition par Glardat Tardax le Ven 3 Fév - 20:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 3 Fév - 19:21

Fantastique ! un très bon équilibre entre repos et action. C'est vrai quoi ! ça n'aurait pas été un véritable voyage sans péripéties !

Un truc rapide sur le précédent épisode : les tentacules Cthuul \o/ Cthulu non ?

Un point très négatif cependant sur cet épisode qui m'a déçu... Ligne 40 L'espace que constiTUAIT pas constitué !
(bon je chipote mais c'est très grave comme faute^^ (dixit celui qui as du mal a écrire un récit au passé))

Bref... j'ai hâte d'être vendredi prochain, nouveau chapitre accompagné de vacances méritées ^^ Que demande le peuple ? \o/
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 3 Fév - 22:11

non non c'est bien Cthuul!^^

Je suis désolé pour l'orthographe. malgré mes reléctures il y en a qui passent au travers des mailles du filet.

Par contre je serai enchanté si tu pouvais faire des remarques plus fouilées comme tu sais si bien le faire, ça m'aide à m'améliorer. Mais pour ce qui est de l'orthographe, je sais depuis longtemps que je ne suis pas très doué ^^".
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 3 Fév - 23:27

Il est tard et j'ai pas sommeil... eh bien soit, je vais me pencher davantage sur cette histoire.


Le brouillard... scène typique d'un départ au petit matin, un peu trop typique peut être, un peu d'originalité serait bénéfique je pense

si cette histoire est celle de Glardat en particulier tu n'as pas suffisamment insisté sur ses sentiments dans ce passage je trouve. Tu décris surtout la scène.

Qu'entend tu par voix de basse ?

Il me semble que quand un bateau part c'est très lent et donc doux (je fais appel a mes souvenirs de voyage en Angleterre) ce n'est pas un bus non plus !

Un des GROS trucs qui manque est surtout une carte ! on s'y perd et je ne parviens pas a faire de représentation précise dans ma tête.

Je pense qu'insister sur les exercices des cordages aurait été bien. Du genre en détail la première fois et tu conclu par une phrase de Kalen genre : nous reprendrons demains. Il faut évidement qu'ils soient exténués.

Pour la guilde rien a dire, mais c'est vraiment vague pour le moment. C'est une bonne idée, il faudra juste que tu ne rate pas le reste la concernant ^^

L'image du maître protécteur est renforcée a détriment de celui de maître mystérieux et intransigent a travers cette phrase : Il est possible que ce soit vraiment dangereux cette fois-ci, alors restez près de moi et faites exactement ce que je vous dis si vous ne voulez pas mourir !
De l'image que je me fais de Kalen je pense que le "si vous ne voulez pas mourir" est de trop. Ce sont ses disciples, ils doivent donc obéir, sinon qu'a cela ne tienne : qu'ils se débrouillent !

Ensuite une chose que je trouve incohérente : le sort de glace est une bonne idée, mais si c'est réèlement puissant, alors le Kraken est en parti gelé, donc le sang ne devrait pas "gicler" comme tu dis non ?
après c'est toi qui fais médecine hein ?^^

Il arrive que tu te répète, par exemple le navire arrêta son trajet, puis repris son trajet. Trop insistant sur trajet et je pense qu'il y des mots plus pratiques et plus appropriés.

Ensuite, le rivage de la petite île qui se dessine au loin, très joli mais si c'est au loin le bateau aurait du pouvoir s'approcher plus, sinon explique pourquoi.

La réponse a la question, l'indifférence est bien trouvée !
Et la conclusion est parfaite !

C'est tout ce que je suis capable de relever a 0h30 désolé. J’espère que ça te conviens tout de même. bonne continuation ! ^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 4 Fév - 9:22

Merci Beaucoup pour une critique aussi complette. Alors reprnons tout cela:

-C'est vrai que le brouillard est assez typique, cependant ça colle avec la saison et le climat... Donc je ne voyais pas quoi faire d'autre.

-C'est vrai que je n'est pas spécialement insisté sur les sentiments de Glardat dans ctte partie. En fait il se triturait surtout les méninge à cause de la question qu'il souhaitait poser à son maître. J'ai plus insité sur son resentit dans le prochain épisode.

-Une voix de basse c'est une téciture particulière, il s'agit de la voix la plus grave possible.

-Le départ d'un bateau en bois initialement attaché à un ponton, surtout qu'il ne peut démarer que sous l'influence du vent, il n'y a pas de moteur pour donner un départ régulier. Je pensais qu'une secousse serait bien venue, après il faut avoué que je n'y connais rien^^

-J'espère que j'arriverais à faire passer la carte, vous serez alors plus au clair.

-Je ne voulais pas particulièrement insister sur les exercices d'acrobaties, cela e semblait accessoire... j'avais peut-être tord avec le recul. Mais je voulais aussi qu'on ait l'impression qu'ls se reposent un peu, pour pouvoir se défouler après...

-Les précisions sur la guilde vont vite venir. Toi qui aime les détails, je pense que tu ne seras pas décu.

-Kalen tente d'impressioner ses élèves pour qu'ils ne fassent pas de bétises. il est assez protecteur au final. Et puis il sait que Glardat et Sidonis ne sont pas forcement du genre à oberir sans poser de quiestions.

-Eh oui je me répéte, c'est un ds trucs auquel je fais le plus attention parce que c'est ce qui gache le plus un récit, je fais mon possible, mais il arrive parfois que je m'en rende pas compte notament quand je laisse le texte en plan pendant une heure et que je ne me souviens plus de ce qu'il y a d'écrit trois ligne au dessus quand je reprends.

-Là aussi ça aurait été plus clair avec la carte. Il s'agit d'un archipel, donc le bateau ne peut pas s'approcher sans risque d'autant que j'ai préciser qu'il était assez gros. Il faut donc affréter un chaloupe, mais c'est vrai que je n'ai pas précisé pourquoi.

-La suite au prochain épisode, l'indifférence prendra tout son sens, et de nouvelles choses sur Kalen seront révélées...
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 4 Fév - 9:28

ça c'est de la discution constructive !^^ (en plus on est sur un forum actif)

Pour en revenir au bateau, je pense que ça secoue un peu, mais tu sais, tu n'as fais aucune précision sur la présence de vent. A part le capitaine qui espère qu'il y en aura. Et un bateau amarré bouge autant qu'un bateau sur un fleuve, il reste sur l'eau après tout^^ (enfin il bouge un peu moins mais c'est pareil)


Eh bien j'attends avec impatience le chapitre suivant^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 4 Fév - 9:33

franchement j'y connais riiiiien^^

et je me rends compte que j'ai esquivé une question, certes le kraken et gelé, mais partielement gelé. tu sais le bestio est plutôt massif donc il y a certainement des parties ou ca peut encore gicler. De plus il est dans l'aeau, donc la glace aura tendance à fondre...
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptySam 4 Fév - 9:38

Oui je m'attendais a une réponse comme cela, mais du coup le contraste entre la puissance apparente du sort et ses effets est un peu... fort. Kalen a fais tout ça pour rien donc ? Juste pour énerver le Kraken ?

Les insultes qu'il lance me font penser a Jiraya dans naruto^^ quand orochimaru attaque Konoha, il sort : oh, vous tous là, vilains reptiles figés par le regard perçant de mon crapaud ! approchez vous et vite !

bon... je sors avec mes références pourries mais c'est vraiment ça le truc !
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyDim 5 Fév - 18:23

Tout d'abord, je n'ai qu'une chose à dire : Bravo!!!

J'ai été complètement prise par le récit, contrairement à Lith, je ne peut pas faire de critique sur la logique ou des choses comme ça... Je suis tellement prise par ton récit que je ne vois plus rien d'autre. La preuve, je lisais ton texte (il est long, mais comme j'ai l'habitude de lire des roman, c'est pas grave ^^) et ma soeur est passée dans ma chambre pour dire qu'il fallait y allait (ciné) et je l'ai même pas entendu.... C'est un de mes problème quand je lis quelque chose d’intéressant... Bref, tout ça pour dire que je trouve l'histoire géniale. Kalen se donne en spectacle et il leur en met plein la vue ^^ (accessoirement, j'ai vu toute la scène défiler dans ma tête...)

La réponse à la question... Et vraiment super <3 Je sais pas si ça te fais ça des fois ou si tu vois ce que je veux dire, mais des fois, quand je lis quelques chose de vraiment beau ou émouvant, je me sent toute, retournée... C'est bizarre à dire, je ne dois pas être très explicite, mais j'arrive pas à faire mieu. Cette réponse m'a fait l'effet d'une vérité universelle, bien que je ne saurais expliquer pourquoi...

Ma réponse culte est donc : "l'équilibre repose sur l'indifférence"

Voilà ^^ j'espère que ce commentaire est bien Very Happy

Merci à toi de nous faire partager les aventures de Glardat, j'ai l'impression de lire un roman et c'est génial ^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyDim 5 Fév - 18:47

Kawai ELEANORA!!! Droit au coeur!! Merci beaucoup!!!

Sachez cependant que la reponse à la question ne vient pas de moi, il s'agit d'un clin d'oeil à un de mes jeux favori, dans lequel les premiers mots sont " the essence of balance is detachement". Ce qui ce traduit pas la magnifique réponse que vous pouvez lire dans le texte. Very Happy
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyDim 5 Fév - 18:53

GLARDAT!!!!

Même si la réponse ne viens pas de toi, tu l'a parfaitement intégrée à ton récit (la preuve, on crois que c'est toi qui l'a inventé ^^ )

encore bravo ^^
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 10 Fév - 19:02

Car l’équilibre est la plus précieuse des choses


Le passage à travers le portail fut instantané, et les yeux de Glardat traversèrent le mur de pierre aussi aisément que s’il avait été un mince voile de soie. La transition, en revanche, fut radicale : Il avait quitté les rivages de l’archipel et se trouvait désormais face une immense étendue herbeuse généreusement éclairée par un soleil aux dimensions impressionnantes. En contrebas se dressait la plus grandiose des constructions qu’il lui avait été donné de voir : La taille du bâtiment était colossale, et même depuis sa position surélevée Glardat ne pouvait le contempler dans son entier d’un seul regard. L’édifice semblait composer de deux parties, la base était un immense triangle qui représentait plus de la moitié de la longueur du bâtiment, à son sommet le plus élevé un cercle tout aussi gigantesque complétait cette association étrange. La forme qui en résultait semblait représenter schématiquement l’aspect d’une serrure. Mais si cette serrure était déjà forte impressionnante, la dernière des structure, quant à elle, défiait l’imagination du plus audacieux des gnomes architectes : Au centre du cercle se dressait une magnifique tour tout aussi cyclopéenne que le reste du monument. Elle défiait les cieux de ce monde avec une audace insolente qui aurait offensé bien des dieux, si tentait que ces êtres soient même capable de voir ce qui se déroulait dans cet endroit perdu entre les dimensions. Cependant la flèche ne se contentait pas de défier les hauteurs vertigineuses, diverse extensions plus ou moins imposantes venaient s’ajouter à l’édifice pour donner une ramification loufoque et parfois contraire aux lois physiques.
Glardat était pétrifié, jamais il ne se serait attendu à quelque chose d’aussi grandiose. Cela ne lui avait jamais effleuré l’esprit mais maintenant, il avait peur. Il commençait à peine à mesurer l’ampleur de son engagement auprès de Kalen. Qui était donc cet homme, même s’il lui paraissait très familier il ne savait quasiment rien de lui.
Celui-ci avait sans doute bien cerné les sentiments de son nouveau disciple et Glardat sentit une main réconfortante se poser sur son épaule.
«Bienvenu chez les Gardiens Glardat !
L’intéressé ne sut pas immédiatement quoi répondre mais demanda tout de même d’une voix mal assurée :
-Et…qu’est ce qui va se passer maintenant ?
-Et bien, pour commencer tu dois rencontrer le Grand Maître pour qu’il t’accepte parmi nous, expliqua son mentor, mais ne t’inquiètes pas, avec ma recommandation tu ne peux pas être rejeté.
-Mais si jamais cela se produisait, interrogea Glardat inquiet ?
-Je ne le permettrai pas !
Le ton de Kalen se voulait franc et rassurant, le garçon chercha donc à en savoir plus sur ce qu’il attendait.
-Il y a un Grand Maître alors, qui est-il
-C’est une bonne question. Viens je t’expliquerai en chemin de quoi il retourne exactement.
Kalen commença à descendre la pente herbeuse accompagné de Sidonis qui fut bientôt rejoint par son comparse.
-Il existe effectivement une certaine hiérarchie parmi les Gardien, reprit-il, On distingue tout d’abord les apprentis qui ne sont pas encore véritablement des Gardiens, ils poursuivent leur enseignement auprès de leur maître et de quelques autres Gardiens. Toi et Sidonis, par exemple êtes des apprentis. Viennent ensuite les Gardiens proprement dit, ils constituent la majorité de nos effectifs. Ils sont très nombreux, et il n’existe pas de véritable hiérarchie en leur sein. C’est surtout l’ancienneté qui prime. Au-dessus on trouve le cercle des Maîtres Gardiens, il compte actuellement cinq membres qui sont tous d’éminents spécialistes dans leur domaine. Ensemble ils constituent l’élite et le corps décisionnel de notre ordre. Enfin, tous les cinq ans un Grand Maître est élu à partir des Maîtres pour y présider, il tranche les décisions et s’occupe des affaires courantes pendant cinq ans. Par la suit son mandat peut être renouvelé une fois de façon consécutive, après quoi il est obligé de passer la main à un autres Maître pendant au moins cinq ans.
-Et toi Kalen, tu es un gardien donc ?
-Euh non, répondit celui-ci un peu gêné, moi je suis un Maître Gardien.
Glardat resta bouche bée, il savait que son maître était fort, mais il ne l’avait pas imaginé être un des élites d’une organisation aussi grandiose. Il commençait à trouver son mentor de plus en plus surprenant.

Le temps que Kalen termine son explication ils étaient déjà arrivés aux pieds du grand cercle, qui devait s’élever au moins sur quatre étages, La troupe pénétra à l’intérieur en passant sous des arcs voutés cyclopéens constitués de pierres sombres. Un large couloir reliait l’extérieur avec la vaste coure qui constituait le centre de la construction. La géométrie harmonieuse du lieu ainsi que l’abondante végétation produisait un agréable sentiment de bien-être et de sécurité. De grands arbres robustes et feuillus malgré l’hiver extérieur étaient disposés intelligemment, plusieurs petits sentiers de gravillons convergeaient vers la tour centrale. Il y régnait une douce activité, et çà et là on pouvait voir des couples de silhouettes encapuchonnées dissertant de choses et d’autres. Des maîtres étaient visiblement en train d’instruire leurs disciples de philosophie dans ce lieu propice à la réflexion. Sans que Glardat s’en soit aperçu, ses deux compagnons avaient eux aussi relevé leur capuchon comme le voulais l’usage. Après avoir emprunté un des chemins de gravier, Kalen invita le nouveau venu à pénétrer dans la tour, et à son actuel disciple de les attendre au pied de celle-ci.
Soudainement Glardat se retrouva plongé dans la pénombre de l’édifice, la première salle circulaire constituait une sorte de large vestibule, deux escaliers serpentaient de chaque côtés de la pièce pour mener au niveau supérieur. En face de lui, là où se rejoignaient les deux escaliers une petite alcôve laissait apparaitre des symboles qui irradiaient la pièce d’une douce lumière violette. Kalen s’approcha du renfoncement, il s’agissait en réalité d’un conduit qui parcourait la tour dans toute sa hauteur.
« L’office du Grand Maître est au dernier étage, expliqua-t-il, et comme tu l’as vu, la tour est beaucoup trop haute pour que l’on monte les étage un par un. De toute façon il n’existe aucun escalier pour aller au dernier étage, le seul moyen c’est de passer par là. Ne t’inquiètes pas, fais comme moi et tout se passera bien. »
A ces mots il s’engouffra dans l’alcôve, fit face à son élève et lui adressa un clin d’œil particulièrement espiègle semblable à sa mimique lorsqu’ils avaient traversés le portail. Puis il sauta sur place avec force et disparut dans les hauteurs de la tour. Glardat était de plus en plus étonné par l’étrange infrastructure du bâtiment, mais à côté du mur qu’ils avaient dû franchir, il trouvait cette façon de procéder bien plus amusante. Il alla donc se plaça au centre du petit cercle lumineux et donna l’impulsion la plus forte qu’il pouvait. Il se retrouva alors tiré comme par une immense main invisible le long de la flèche. Son corps tout entier s’’étirait sous la force de cette traction infernale sans que cela lui procure la moindre souffrance. Ce n’est que lorsqu’il arriva au sommet qu’il sentit son estomac se retourner et qu’il eut l’impression désagréable que ses pieds se trouvaient à quelques centimètres de sa bouche. Son corps flottaient dans le vide, juste au-dessus de l’abîme qu’il venait de parcourir le long du tunnel étincelant. Il avança donc d’un pas pour se retrouver sur le sol ferme du dernier étage où son mentor l’attendait.
« Ça secoue hein, tu verras, c’est encore plus drôle en descendant. »
Glardat ne prit cependant pas le temps de rire à la boutade de son maître tant il était occupé à étudier l’endroit où il se trouvait. L’étage était constitué de deux couloirs circulaires bordés par un mur central qui renfermait sans doute l’antre du mystérieux Grand Maître. La porte qui y menait se trouvait probablement à l’opposé du cercle. Ils commencèrent donc à marcher le long du couloir lorsqu’un homme imposant croisa leur chemin. Il devait facilement faire la même taille que Kalen mais paraissait beaucoup plus sombre que ce dernier, outre son capuchon, le bas de son visage était également dissimulé derrière un masque en tissu de couleur pourpre. Un imposant gilet en cuir noir dépassait des dessous de sa longue cape dont le revers était du même rouge sombre que son masque. Des yeux calculateurs, traduisant un esprit acéré, parachevaient se personnage inquiétant. Pourtant à sa vue Kalen esquissa un sourire :
-Tiens tiens, de retour toi aussi ?
L’intéressé ne répondit pas immédiatement, jugeant avec grande attention la personne de Glardat. Celui-ci se sentit comme transpercé par un tel regard. Il voyait dans ses pupilles l’expression d’un homme capable de lire dans les pensées les plus profondes et les mieux cachées, un regard qui avait contemplé la mort de nombreuses fois et dont la froideur extrême était la seule chose qui s’en dégageait. Il finit par répondre d’une voix tout aussi glacée :
-Tu nous ramènes encore un gamin Kalen, ce n’est pas un orphelinat ici. Celui-ci tremble de peur rien qu’en me voyant.
-Selon moi c’est une réaction tout à fait normale, et tu ne devrais pas le rejeter si rapidement, ce garçon à un énorme potentiel.
-Tu disais déjà la même chose de Sidonis, ironisa l’inconnu.
-C’est parce que c’est tout aussi vrai, ces deux jeune gens sont des éléments de la plus haute importance si tu veux mon avis.
-Non merci je n’en ai nul besoin, déclina poliment l’homme masqué. Je tiens d’ailleurs à te faire remarquer que ton cher prodige n’a pas été capable de vaincre ma protégée.
-C’est vrai que tu l’as bourrée de techniques, mais tu l’entraines depuis de nombreuses années, je n’ai rencontré Sidonis qu’il y a un an et celui-ci il y a à peine deux semaines, pourtant ils sont déjà très forts, et lui, il mit ses mains sur les épaules de Glardat, est vraiment très rapide.
-Hum, et bien nous verrons ça. Si tenté que Fenrir l’accepte parmi nous.
-Il le ferra, ça ne fait aucun doute.
Leur mystérieux interlocuteur haussa légèrement ses sourcils quasi inexistants puis se dirigea vers le tunnel lumineux.
-A très bientôt Kalen, j’ai hâte de voir ce que donneront tes élèves.
-Moi aussi, Neelus.
L’homme disparut dans la lumière du tunnel.
-Qui était-ce, demanda aussitôt Glardat complétement apeuré ?
-Neelus, un de mes comparses Maître Gardien. Aussi sombre qu’une nuit sans lune, mais diablement efficace. Par ailleurs c’est un fin stratège, extrêmement perspicace.
Glardat se remémorait son œillade et n’avait aucun mal à imaginer un tel homme obtenir toutes les informations qu’il désirait à force de torture psychologique où physique.
-Bien, continuons suggéra Kalen. »
Le maître et l’élève eurent tôt fait de faire le tour du couloir, et arrivèrent devant l’unique porte. Composée d’un bois sombre et ornée de lanternes. Elle aurait pu paraitre accueillante sans les deux gardes peu orthodoxes qui en ceignaient les côtés. Deux êtres à la peau écarlate se tenaient debout, guettant les intrus. Leur torse était dévêtu, seul le bas de leur corps était recouvert d’un ample pantalon de tissu blanc. De magnifiques ailes de plumes reposaient dans leur dos, d’un blanc nacré à leurs bases, du plus obscure des noirs à leurs pointes. Leurs yeux pâles, sans pupille semblait regarder un point fixe sur le mur en face d’eux. On aurait pu les confondre avec de fantastiques statues si leur chevelure n’avait pas été incandescente.
Glardat contempla avec respect ces deux gardiens visiblement redoutables à l’apparence à la fois angélique et démoniaque. Kalen lui expliqua qu’il allait d’abord enter seul, et qu’il viendrait le chercher ensuite. Il pénétra donc dans la mystérieuse pièce après avoir montré le même anneau que celui qu’il avait utilisé pour franchir le portail à l’un des deux cerbères.

Glardat attendit pendant de longues minutes le retour de son maître. Le tête-à-tête avec ces deux créatures immobiles dans un silence parfait qui faisait résonner le moindre murmure se révéla assez oppressant pour le jeune garçon. Pendant un instant il ne put s’empêcher de se demander où il avait bien pu tomber.
Peu après Kalen ressortit et lui fit signe d’approcher.
« Fenrir va te recevoir, tu dois y aller seul. »
Glardat ne trouva même pas le courage de protester, et il franchit la porte sans mot dire.
Celle-ci se referma derrière lui et il pénétra dans ce qui semblait être un vaste bureau. Les murs étaient parsemés d’étagères et de bibliothèques dont la forme était assortit à l’aspect sphérique de la construction. Le meuble principal se tenait au centre de la pièce, L’homme encapuchonné qui l’attendait était confortablement assis derrière. Son visage était éclairé par les multiples bougies posées sur l’écritoire, il s’agissait là d’un visage extrêmes marqué par de nombreuses années difficiles, sa figure exhibait des sillons multiples et profonds qui auraient presque put faire penser à des balafres. Ils étaient pourtant tous parfaitement symétriques. Le vieil homme dévisagea un instant le garçon et un sourire vint aussitôt fendre sa peau qui sembla tomber en ruine. Il s’adressa à l’arrivant d’une voix sourde et rocailleuse :
« Voici donc le dernier des Tardax, le jeune Glardat c’est bien ça ?
Glardat acquiesça d’un signe de tête.
-Kalen m’a beaucoup vanté tes mérites tu sais, je crois effectivement que tu ferais une recrue de choix. Mais avant toute chose, ton maître t’a il entretenu sur la nature de notre ordre ?
-Notre conversation a été interrompue, raconta le garçon, j’ai cru comprendre que vous défendiez l’équilibre.
- Nous le conservons, corrigea-t-il. Vois-tu notre monde a été conçu pour que l’on puisse y trouver toute chose ainsi que son contraire en proportion égale. Il existe des lieux au-delà du notre où on ne trouve que le feu, que l’eau, d’autre où tout est régit par la loi, et d’autre où tout n’est que chaos perpétuel. Toutes ces choses se retrouvent dans notre monde et lui permettent de subsister. Le même discours s’applique aux hommes. Il en existe des vertueux, des lâches, des braves et tous sont nécessaires au fonctionnement de la société. Personne ne pourrait prétendre pouvoir définir un acte vertueux s’il n’existait pas parallèlement des actes maléfiques, car toutes choses à besoin de son contraire pour exister. Les hommes ne comprennent pas, en général l’intérêt d’un tel équilibre et tendent à le détruire. Heureusement leurs actions opposées ont souvent tendances à se compenser et à s’annuler. Mais, lorsqu’une nouvelle magie et découverte, lorsque les force d’une cause trouve un champion trop puissant, l’équilibre devient menacé et nous intervenons pour le rétablir. Nous sommes les poids fluctuants d’une balance infiniment complexe, renforçant tantôt un plateau, tantôt l’autre. Nous ne sommes ni bons, ni mauvais, il nous est arrivé d’aider aussi bien des démons que des anges en fonction de la situation. Nous n’intervenons qu’exceptionnellement en personne, autant que possible nous agissons dans l’ombre, garants de l’équilibre du monde.
Fenrir se tut, sa tirade terminée. Bien qu’un peu perdu par les explications du vieux sage, Glardat trouvait son discours fort convaincant, il voyait là une philosophie où chacun avait sa place et son rôle à jouer, et même l’existence d’un simple voleur à la tire comme lui prenait un sens aux yeux du monde. Plus il y pensait, et plus il était séduit par la doctrine qu’on lui exposait car pour la première fois défendre une cause n’impliquait pas de se renier soit même, l’esprit demeurant libre dans sa réflexion.
Fenrir avait observé le jeune garçon pendant sa cogitation et poursuivi :
-Ceux qui prêtent le serment, des Gardiens endossent un nouveau rôle au sein de l’équilibre du monde, ils en deviennent les défenseurs de l’ombre, empêchant notre monde de sombrer dans l’un des extrêmes. Nous Gardiens, défendons l’équilibre, car l’équilibre et la plus précieuse des choses.
-Je… Je suis d’accord, parce que, Glardat réfléchit un instant… Parce que l’équilibre est en chacun de nous.
A ces mots les lèvres moisies du Grand Maître se déformèrent en une insoutenable parodie de sourire néanmoins plein de franchise.
-Tu as l’âme d’un Gardiens jeune Glardat, tu es le bienvenu dans notre Ordre. Alors dis-moi, sur quoi repose l’équilibre ?
Glardat se remémora instantanément la question qui leur avait été posée dans les ruines de l’archipel, et il répondit sans hésitation :
-L’équilibre repose sur l’indifférence !
-Exactement, c’est le fondement de notre doctrine, déclara le vieil homme en montrant du doigt une plaque de bronze gravée qui se trouvait derrière son bureau.
Glardat ne l’avait pas vu car elle n’était pas éclairée, mais on pouvait y lire :

L’équilibre repose sur l’indifférence :
Embrasser une cause, devenir bon ou mauvais engendre la perte de l’équilibre.
Après quoi aucune action n’est digne de foi.
Notre serment prône la non-dépendance de l’esprit.


-Il s’agit là de notre credo mot pour mot, poursuivit Frenrir ; puisse-t-il t’accompagner tout le long de ton initiation.

Sur ces mots le Grand Maître raccompagna le jeune disciple à la porte de son bureau et lui adressa un chaleureux sourire d’adieu qui menaça son visage de tomber en lambeaux.
Kalen l’avait attendu et l’accueillit avec joie :
-Désormais, tu es engagé sur la voie des Gardiens, déclara-t-il. C’est un credo très difficile à appréhender que le nôtre car nous ne nous rangeons dans aucune des catégories existantes.
-Je le trouve très sage, même s’il me semble en pratique assez dur à mettre en œuvre.
-Tout juste, confirma Kalen ! Chacun doit penser comme le tout, et le tout doit agir comme chacun, c’est très paradoxal.
-Je ne comprends pas tout, avoua Glardat.
-Moi non plus ! »
Le sourire si particulier de son mentor acheva de conforter Glardat, il avait finalement pris la meilleure des décisions possible en le suivant ce soir-là.

Les deux compères descendirent de la tour par le même moyen qu’ils avaient utilisé pour monter et rejoignirent Sidonis qui ne les attendait pas seul, Neelus se trouvait à côté de lui et il était accompagné d’une charmante jeune fille. Celle-ci devait avoir le même âge que Glardat, elle était un peu plus grande que lui et était vêtue d’une combinaison d’entrainement beige une large ceinture ceignait sa taille. Bien qu’elle commençait seulement à développer ses atouts de femmes, il était facile de prévoir que les années à venir la rendraient magnifique tant elle était déjà belle. Elle était élancée et se membres étaient fins et gracieux. Ses longs cheveux châtains étaient attachés dans son dos, ses yeux ambre dévisageaient Glardat avec attention.
Celui-ci sentit son far rosir légèrement à la vue de la jeune fille, elle était décidément très jolie.
« Salut Kalen, lança-t-elle avec entrain !
-Salut Elmeïss, répondit celui-ci d’un air blasé.
-Voyons voir ce dont est capable ton nouveau protégé, proposa Neelus, qu’en dis-tu Kalen ?
-Tu sais, nous venons à peine de renter.
-Nous aussi.
-Bien, dans ce cas allons dans une salle…
-Ici ce sera très bien.
-Cette zone est réservée aux études Neelus.
-Cela ne sera que plus divertissant, conclu-t-il.
Le maître de la jeune fille leur présenta le petit sentier de gravier.
-Mettez-vous face à face, le but de ce combat sera de faire sortir votre adversaire du sentier. Compris ?
Glardat analysa un instant la largeur du chemin : c’était très étroit.
La dénommée Elmeïss ne se fit pas prier et alla se placer sur les graviers en face de son adversaire. Glardat était ravi, il allait pouvoir se défouler d’une semaine sur le navire et mettre à profit les enseignements de son maître. Il se mit lui aussi en position face à son opposante oubliant presque la beauté de celle-ci.
-Bien, allez-y, ordonna Neelus !
Instantanément la fillette décocha une impressionnante série de coups de pieds que Glardat dut parer en catastrophe tant elle était rapide, elle enchaina par la suit avec un coup de paume lancé avec force que le jeune garçon reçu de plein fouet. Il fut projeté en arrière, mais ne franchit pas les limites de l’arène. Il se releva péniblement alors que la jeune fille lui adressait un sourire narquois. Ce sourire déclencha une réponse orgueilleuse du garçon qui projeta une poigné de gravier au visage de son adversaire avant de réaliser ses propres enchainements. Déstabilisée elle ne put éviter tous les coups et se retrouva à la limite du terrain. Et alors qu’elle allait sortir de l’arène elle agrippa sont opposant. Les mouvements qui suivirent furent d’une rapidité déconcertante. La jeune fille rapprocha son visage de celui de Glardat et déposa sur sa joue un délicat baiser. Les déplacements du garçon furent stoppés net, il ne sentit rien lorsqu’Elmeïss le poussa hors de l’arène. Ses yeux étaient écarquillés et le seul son qu’il réussit à produire fut une onomatopée gutturale assez pitoyable.
«Bien je vois que tu formes tes disciples à des tactiques assez peu conventionnelle, constata Kalen.
Neelus se contenta de répondre par un regard satisfait envers son élève.
-G...
Sidonis était atterré par le retournement de situation, il regardait tantôt son compagnon, tantôt la jeune fille sans vraiment réaliser ce qui s’était passé.
-T’es pas mauvais, lança Elmeïss à l’adresse de son adversaire, mais tu restes vachement prévisible.
-G...
Kalen soupira en passant sa main le long de son visage. Il y avait visiblement quelques lacunes dans son enseignement.
-Tes petits prodiges sont encore très immatures Kalen, poursuivit Neelus, tu devrais leur apprendre comment se comporter avec les demoiselles.
-Eh Bien se sera pour plus tard, trancha celui-ci visiblement agacé, viens Glardat je vais te faire visiter les lieux.
-G… »
Nouveau soupir de Kalen.


Il fallut un certain temps pour faire sortir le jeune garçon de sa torpeur, il suivit ensuite rapidement son maître, désireux de s’éloigner au plus vite de sa belle antagoniste. Il découvrit alors plus en profondeur, ce que renfermait le mystérieux repère des Gardiens : On lui présenta donc la bibliothèque la plus vaste qu’il lui avait été donné de voir, il s’avéra que tout le cercle constituait la bibliothèque qui, selon les dire de Kalen, était sans doute la plus grande et la mieux fournie de tout le continent. En effet, cette déclaration ne semblait guère prétentieuse lorsque l’on contemplait les colossales étagères de bois supportant des centaines de volumes tous rangés et ordonnés avec soin. Des tables d’étude étaient disposées à intervalle régulier, toutes munies d’une ou plusieurs bougies. Glardat ne tenait pas en place et ne voulut pas repartir avant d’avoir fait le tour complet du bâtiment. Il examina les intitulés de chaque étagère sans éprouver la moindre lassitude, se laissant transporter par son imagination et son insatiable désir de connaissance. On le mena ensuite dans l’édifice en forme de triangle. Celui-ci était plus vaste que le précédent et renfermait de nombreuses salles. Tout le sommet du triangle était constitué de salles réservées à l’enseignement théorique de diverses pratiques. Elles étaient surtout utilisées par les Gardiens qui pratiquaient la magie profane car de longues et pénibles heures d’études étaient nécessaires pour qui espérait un jour maîtriser cet art prodigieux. Au centre du triangle, une immense cour était aménagée pour servir de terrain d’entrainement. Champs de tirs, courses d’obstacles, arènes de combats remplissaient cet espace aux proportions gigantesques. Les bordures du bâtiment avaient, quant à elles, été aménagées en dortoirs, et la base du triangle étaient constituée d’une salle de détente dans laquelle on pouvait trouver de confortables fauteuils, des échiquiers et autres jeux de réflexion ; d’un réfectoire ; et même d’une taverne. L’ensemble aurait été parfaitement complet sans l’absence d’un temple ou d’une quelconque chapelle. Cependant la neutralité qu’affichaient les Gardiens à l’égard de toutes choses leur interdisait la moindre ferveur religieuse envers des dieux qui, bien souvent, avaient une vue assez étroite du monde à travers l’œillère d’un alignement unique. Les prêtres étaient d’ailleurs la seule caste non représentée parmi les Gardiens si ce n’est par les rares spécialistes de la magie divine. Toutefois en raison des nombreuses missions qui leur étaient confiées, un petit autel était consacré à Fharlanghn, le dieu des voyages, près du portail qui menait vers l’extérieur.

La nuit était tombée et on avait allumé les lanternes dont les lumières zébraient les couloirs. La pierre sombre qui constituait les lieux semblait, à chaque instant, aspirer la lumière, le bâtiment se retrouva plongé dans une sereine pénombre. Glardat était éblouit par ses lieux à la fois inquiétants et enchanteurs dans lesquels on ne croisait que de fugitives silhouettes au capuchon relevé.
Une fois sa visite terminée les deux élèves se posèrent au réfectoire en compagnie de leur maître et partagèrent un repas qui se révéla de bonne qualité, a l’image de toutes les choses qui composaient le bâtiment : il était équilibré.
Au fur et à mesure que l’heure avançait, Glardat sentait la fatigue le gagner, le voyage l’avait tout de même épuisé et cette journée s’était révélée chargée de nombreuses émotions. Sidonis et lui prirent donc la direction du dortoir après que Kalen leur ai donné rendez-vous à l’air d’entrainement pour le lendemain. C’est après avoir gravit deux des quatre étages du bâtiment, que les deux garçons s’arrêtèrent finalement devant une des nombreuses portes qui bordaient le corridor. Jusqu’à présent Sidonis ne partageait sa chambre avec personne mais la pièce était déjà aménagée de telle sorte qu’on puisse y logé un deuxième élève. Glardat déposa donc ses affaires dans la partie qui lui était désignée et s’effondra sur le lit.
« Alors, comment trouves-tu l’endroit, questionna Sidonis ?
-Exceptionnel, répondit le nouveau venu le nez dans son oreiller.
L’autre garçon alla, lui aussi, s’allonger sur son lit.
-Tu verras, c’est un vrai bonheur de vivre ici, et quoi que Neelus puisse dire, moi je crois que c’est Kalen le meilleur des Maîtres.
-C’est sûr, approuva celui-ci !
Même si Glardat n’avait aucune idée de la force que pouvait avoir ce terrifiant personnage, il n’appréciait pas l’idée que quelqu’un se moque de son maître.
-Et cette Elmeïss quelle Pimbêche ! Elle a à peine notre âge et madame joue déjà de ses charmes, c’est à peine croyable !
-Apparemment ça marche, remarqua son comparse en frottant sa joue à l’endroit où la jeune fille avait posé ses lèvres.
-Ouais, et ben je peux te garantir que ça fonctionnerait pas avec moi, moi j’en aurais profité pour la contrer.
-Ah, alors comment as-tu perdu la dernière fois face à elle, rétorqua le garçon légèrement vexé ?
-Sidonis se redressa sur son lit, Comment le sais-tu ?
-C’est Neelus qui s’en ait vanté quand on l’a croisé dans la tour, expliqua Glardat.
-Ah. Ben, en fait elle m’a dit qu’elle ne voulait pas se battre parce qu’elle ne voulait pas me faire mal, et après elle m’a attaqué dans le dos.
Le teint de Sidonis vira au rouge lorsqu’il croisa le regard espiègle de son compagnon de chambrée.
-Je peux te garantir que la prochaine fois je ne me laisserai pas avoir, déclara le garçon avant de se glisser sous sa couverture.
-Ouais, répondit simplement l’autre en l’imitant.
Décidément Glardat n’avait pas envie de blesser la jeune fille.

Allongé sur son lit, il ruminait les évènements depuis sa fuite de l’orphelinat. Sa vie dans les ruelles de Croul, Son inoubliable rencontre avec Kalen et le voyage qui l’avait suivi. La découverte de ce nouvel environnement le fascinait et son imagination commença à s’emballer lorsqu’il se demanda ce que l’avenir pouvait bien lui réserver. Il réalisait que cette journée allait marquer un tournant décisif dans son existence. Le jeune garçon s’endormit lentement l’esprit remplit de sentiments divers et de questions sans réponses.

Le lendemain Kalen les attendait de pied ferme sur le terrain d’entrainement. Ce fut le début d’un très long apprentissage…





























































L’équilibre repose sur l’indifférence




































A suivre...










Dernière édition par Glardat Tardax le Mer 22 Fév - 20:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyMer 15 Fév - 19:14

Génial !!!
J'adore =D

Vraiment fantastique ^^ Je n'ai plus du tout cette impression que les évènements s'enchaînent à toute vitesse !
Au contraire ; je déguste tout Very Happy

Je me permet juste de répondre à une remarque précédente de Lith à propos de la chaloupe : n'importe quel gros bateau doit en être équipé. Il ne peut aborder une île si elle n'est pas aménagée pour le recevoir : imagine ce qui se passerait si le frottement sur le sol soulevait le navire et faisait que l'eau n'atteignait plus la ligne de flottaison !? Il risque très fortement de se mettre à pencher ^^
(dédicace de la leçon à mon papy Wink )

Comme Éléanora, je n'ai rien à redire ! Et le petit jeu moqueur entre les garçons à propos d'Elmeïss est vraiment crédible ^^ Sont vraiment marrants les petits bouts d'homme qui rencontrent un petit bout de femme Razz


Sinon je suis vraiment conquise, ton travail est extraordinaire vraiment !! =)
Félicitations et j'attends la suite avec impatience !


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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 17 Fév - 19:05

Parce que tu ne peux rien me refuser


Le soleil était haut dans le ciel et dispensait généreusement sa lumière dans la grande cour. L’atmosphère de ce lieu avait toujours été gouvernée par l’habitude, et à cette heure de l’après-midi les occupants étaient accoutumés à entendre le crissement de l’acier résonner dans l’enceinte. Comme chaque jour le combat faisait rage, et comme chaque jour, c’était avec le même entrain que les adversaires se plaisaient à peaufiner leur technique. Un homme imposant se tenait là, son souffle était profond et sa garde assurée. Les sillons qui creusaient ses paupières et sa barbe de-trois-jours grisonnante trahissaient son âge, mais ce sont ces années d’expérience qui lui faisaient garder l’ascendant sur ses adversaires. La sueur perlait sur les rides de son sourire si particulier. Deux jeunes hommes, de taille et de corpulence semblables lui faisait face. Les cheveux blonds hirsutes du premier voilaient légèrement ses yeux azurs dans lesquels on pouvait clairement lire la plus farouche des déterminations. Les prunelles du deuxième étaient aussi noires que sa chevelure et on y ressentait la même volonté de fer. A l’image de leur adversaire les deux adolescents souriaient du plus franc des sourires. Le silence de cette courte trêve fut rompu lorsque les deux jeunes décidèrent de réitérer leur assaut : Leurs attaques étaient coordonnées et ils tentaient tour à tour d’enfoncer la garde de leur coriace opposant en le prenant en tenaille. Malgré leurs efforts ce dernier protégeait ses flancs avec une redoutable vélocité et distribuait de vicieuses contre-attaques qui minaient grandement les enchainements de ses antagonistes. Le garçon blond se recula alors pour sortir de sa ceinture une fine baguette d’if dont il fit jaillir quatre sphères multicolores qui fusèrent en direction du quadragénaire. A la vue des projectiles celui-ci disparut aussitôt dans un craquement sec, il profita de son déplacement instantané pour contrer celui de ses adversaires qui était resté au corps-à-corps en réapparaissant derrière lui. Toutefois jeune homme aux cheveux noir avait anticipé ce mouvement et frappa sans se retourner grâce à une lame fixée à son coude obligeant de nouveau son opposant à clignoter. Comme les deux équipiers l’avait prévu il se matérialisa au niveau du possesseur de la baguette, ce fut là son erreur, celui-ci avait amorcé son contre avant même que son adversaire se soit matérialisé, profitant de cet avantage pour l’immobiliser, la pointe de sa baguette sur son torse, tandis que l’autre se trouvait déjà en position pour lui envoyer une salve de dagues de jets. Les combattants restèrent un moment dans cette position, puis cessèrent toute agressivité, rétablissant leur sourire.
Kalen était particulièrement fier des progrès qu’avaient réalisés ses deux élèves pendant ces cinq années. Il leur adressa un de ses fameux sourires dont le sentiment profond restait toujours indéterminé.
« Bravo ! Bravo à tous les deux. Vous anticipez de mieux en mieux mes mouvements. Glardat, Sidonis. Je pense que bientôt, vous ne serez plus digne d’être mes élèves.
Les deux garçons bien que conscients de leurs progrès furent frappés par la remarque de leur maître. Ce compliment était pour eux l’aboutissement d’une longue série d’épreuves qu’ils avaient traversé ensemble. Ils échangèrent un regard satisfait et s’adressèrent à Kalen sur le ton de la plaisanterie.
-Oui, pour éviter cette attaque il aurait fallu que tu puisses voler sans ta cape.
-Mais j’ai déjà volé, reprit-il ! On attaquait…
-On sait, répondirent en chœur ses disciples qui avaient déjà entendu ce récit à mainte reprises.
-Kalen eut l’air un peu déçu mais conserva son sourire. Bien, dans ce cas allez-vous reposer, je vous retrouve demain. »
A ces mots, le Maître rengaina son épée et s’éloigna en direction de la taverne, probablement pour y siroter un rafraichissant vin aux épices. Les deux élèves, quant à eux, quittèrent la cour en direction de leur chambre. La petite pièce avait bien changé depuis l’arrivée de Glardat : le désordre propre aux adolescents s’y était installé, les étagères et autres écritoires avaient étaient remplis d’objets hétéroclites, des livres, des armes, et divers objets rapportés des quelques voyages effectués à l’extérieur. La moitié réservée à Sidonis semblait plus ordonnée mais était tout aussi chargée par les babioles les plus diverses. Ils eurent tout deux le reflexe habituel de se laisser tomber sur leur lit respectif.
« On a finalement réussit à l’avoir le vieux bougre, déclara Glardat triomphant, après tout ce temps.
-Ouais, enfin je suis persuadé qu’il aurait pu nous battre s’il l’avait voulu…
-Mais tu as entendus comme moi ce qu’il a dit.
-Oui, je trouve ça surprenant.
-Moi je trouve ça très gratifiant au contraire !
Celui-ci attrapa machinalement l’instrument que lui avait offert Talkar quelques années plus tôt et commença un petit air. Il maîtrisait bien l’objet à présent et pouvait en tirer d’harmonieuses mélodies
-Alors nous allons enfin devenir de vrais Gardiens… Je n’y avais jamais vraiment songé.
-Moi non plus, avoua Glardat en contemplant pensivement son plafond, les doigts toujours positionnés sur sa flûte. Tu crois que nous vivrons autant d’aventures que Kalen ?
-Pour celles qu’il a vraiment vécues tu veux dire ! Je doute que la moitié de ce qu’il nous a dit ait pu réellement se produire, ricana Sidonis.
-Disons que je me plais à y croire. Ça doit tout de même être fantastique de pouvoir voler.
-Il y a des capes ou des anneaux pour ça, répondit son comparse de façon pragmatique.
-Non, je voulais dire lors de l’assaut de la forteresse dans le Nord.
-Tu veux parler de la fois où il s’était allié avec un cercle druidique qui assiégeait la citadelle d’un mage noir, et que, à cause des fortifications, ils ont du faire passer les équipes d’assauts par le ciel dans la bouche de goélands géants ?
-Oui, ça devait être amusant !
Sidonis s’imagina un instant prisonnier dans le bec d’un oiseau géant en compagnie d’une petite troupe armée jusqu’aux dents, survolant les montagnes, en attendant d’être largué sur le château d’un puissant nécromancien… C’était effectivement amusant.
-Il ne faut pas oublier qu’il sera peut-être le prochain Grand Maître, poursuivit Glardat.
Il est vrai que le quinquennat de Fenrir touchait à sa fin et Kalen faisait partie de ses potentiels successeurs.
-Pour ça je veux bien, admit-il, mais tu ne me ferras pas croire que tu l’imagines s’envoyer en l’air avec une vingtaine de jeunes elfes !
-Ah, la fois où il s’est retrouvé par accident enfermé dans le harem du roi sylvains de l’Ouest… Il est tout à fait possible que ce soit arriver, après, de là à ce qu’il se les soit toutes faites… Il devait être vraiment jeune !
-Ou entouré par une vingtaine de pucelles.
-Des pucelles dans un harem… T’es très drôle, ironisa Glardat.
-Ouais bon, elles ne devaient pas être bien dur à satisfaire alors, ça reste des sylvains !
-Je ne sais pas. C’est vrai qu’ils sont petits mais ça ne veut rien dire, regarde les nains.
- Non mais là c’est un mauvais exemple ! Et puis en parlant de s’envoyer en l’air, Elmeïss ne t’avais pas donné rendez-vous maintenant ? Je me demande ce qu’elle te veut, ce n’est pas dans ses habitudes de convoquer les gens.
A l’instant même où son comparse évoqua le sujet les pommettes de Glardat se mirent à rougir. Il faut bien dire que les années avaient incontestablement jouées en faveur des deux garçons qui étaient devenus de très beaux jeunes hommes. Ils étaient des plus séduisants et charismatiques. De plus les deux adolescents usaient et abusaient sans vergognes de ces avantages, prenant plaisir à ensorceler les jeunes apprenties. Glardat, à la différence de Sidonis conservait dans son cœur l’image de la jeune fille rencontrée lors de son arrivée. Il avait, en effet succomber à ses charmes au cours d’une précédente mission durant laquelle Elmeïss avait été désignée pour compléter l’équipe de Kalen. Il se leva et se dirigea donc vers la porte.
-Bonne chance, marivauda son ami encore allongé. »
Glardat l’ignora.

Lui aussi était particulièrement intrigué par le rendez-vous que lui avait fixé Elmeïss, il ne s’agissait sans doute pas d’un rendez-vous galant… Même s’il l’espérait.
Il l’aperçut bientôt, au détour du couloir qui avait été convenu. Les années avaient fait d’elle une jeune femme splendide : son corps s’était gracieusement allongé, pour prendre des proportions parfaites, son visage était doux et ses yeux pétillaient d’une vivacité incroyable. Sa poitrine et ses hanches dégageaient une intense sensualité qui ne laissait pas Glardat indifférent… loin de là. Il tacha alors de prendre un air neutre pour s’adresser à elle, il n’était cependant pas très adroit et son ton parut plus agressif que neutre.
« Alors, pourquoi m’as-tu fais venir ?
-Ah oui, j’oubliais, commença la jeune fille sur un ton fataliste, tu as déjà toutes filles à tes pieds, alors quel intérêt pourrais-je bien avoir à tes yeux ? C’est vrai, je me suis fait des idées, quelle sotte !
-Mais non pas du tout enfin… C’est-à-dire, ce que je voulais dire en fait c’est…
-Je plaisante voyons ! T’es toujours aussi prévisible toi ! La jeune fille avait retrouvé le ton et le sourire espiègle qui lui étaient familiers.
Glardat se renfrogna quelques peu :
-Oui bon alors, tu me veux quoi ?
Celle-ci commença à faire de grands pas autours de lui sans vraiment le regarder.
-Et Bien, J’aurais besoin que tu me rendes un service, commença-t-elle.
-Quel genre, questionna Glardat ?
-J’aurais besoin d’un livre.
-Rien de plus facile, répondit-il aussitôt, je connais parfaitement la bibliothèque !
La jeune fille continua sans se laisser distraire par le fanfaron.
-Un qui se trouve dans la réserve.
Le sourire de Glardat s’évanouit immédiatement. Les livres entreposés dans cette partie du bâtiment étaient strictement interdit à la lecture par les simples novices tels que lui. De plus, les lieux étaient constamment gardés par d’horribles créatures, des globes volant, à la peau maladive dont la couleur faisait penser à celle de la mousse qui envahissait les marécages. Ils étaient surmontés d’une dizaine de pseudopodes, chacun se terminant par un œil féroce et terrifiant. Leur œil central, irrigué par de multiples veines saillantes faisait froid dans le dos dès que le regard d’un imprudent le croisait. Glardat savait cela car il avait lui aussi succombé à la tentation de visiter la bibliothèque de nuit et c’était retrouvé nez à nez avec l’un de ces monstres horribles. Sans l’intervention de son maître il serait son doute déjà dans l’autre monde.
-Mais c’est impossible enfin ! Et puis l’entrée de la réserve est fermée !
-J’ai chipée ça dans les appartements de mon maître, ça pourra certainement t’être utile.
Elle lui tendit un morceau de papier sur lequel était tracé un de ces hiéroglyphes que Glardat connaissait bien. Il s’agissait là des symboles que les Gardiens utilisaient habituellement pour communiquer entre eux et échanger des informations confidentielles. Ces glyphes étaient d’une rare complexité, possédaient bon nombres de variantes infiniment subtiles, il lui avait fallu plusieurs années pour saisir les bases de leur lecture.
-Tu penses que ça ouvres la porte ?
-Tout juste, répondit Elmeïss avec un clin d’œil malicieux.
-Et on admettant que ce soit le cas pourquoi est-ce que je ferais ça ?
La jeune fille posa son menton sur l’épaule du jeune homme et leva vers lui ses yeux charmeurs :
-Parce que tu ne peux rien me refuser.
Elle glissa tendrement dans la main du garçon un petit bout de papier contenant les références de l’ouvrage désiré, puis s’en alla en sautillant.
-Alors à demain ! Avec le livre hein !
-G… »
Même si Glardat avait indéniablement progressé en matière de séduction, Elmeïss restait la seule avec laquelle il continuait à employer les méthodes de son enfance.

Le soir venu, alors que le silence s’était emparé des lieux et que les lanternes avaient été soufflées le jeune roublard sortait de ses quartiers pour commettre le larcin que lui avait commandé sa douce. Elle avait raison décidément, il ne pouvait rien lui refuser. L’entreprise était folle, mais Glardat était comme manipulé par des cordes invisibles. Cela mettrait à l’épreuve ses talents se disait-il pour se motiver alors qu’il arrivait devant les deux portes massives de la bibliothèque. Elles étaient bien sur verrouillées, mais comme par le passé il parvint sans trop de difficulté à en crocheter la serrure.
Tel une ombre, il pénétra donc dans le bâtiment circulaire. Tout était calme. Le silence n’était troublé que par un léger sifflement dans le lointain, le même sifflement que produisaient les créatures volantes lors de leur ronde implacable. L’intrus se faufila donc en longeant les étagères, soucieux d’échapper à la vision de cerbères. Il arriva bientôt en vue de la petite porte qui marquait l’entrée de la réserve, se félicitant d’avoir pu éviter toute rencontre avec un des monstres. La chance tourna lorsqu’il entendit un sifflement strident se rapprocher dangereusement. En effet, un globe monstrueux ne tarda pas à surgir de la rangée opposée, lui barrant le chemin. Il fallait agir vite avant que la créature ne le repère, Glardat prit un livre sur sa rangée et le fit glisser sur le sol sur sa droite. Le bruit attira le monstre que se rapprocha à vive allure. Glardat eut à peine le temps de quitter la rangée en passant par la gauche. Il arriva très vite devant la porte de bois qui le séparait de la réserve tant convoitée. La porte était faite de bois massif et semblait normale si ce n’est qu’elle ne possédait ni poignet, ni serrure. Glardat y avait réfléchi et pensait savoir comment il convenait de s’y prendre pour l’ouvrir : il sortit de sa poche le morceau de papier sur lequel était tracé le glyphe. Il appliqua ensuite son index sur la porte et tâcha de reproduire le même dessin. Ce fut assez difficile tant le dessin était complexe, mais au bout du troisième essai la porte disparue laissant le passage libre à des escaliers qui descendaient vers d’obscurs sous-sols.



A suivre......
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Eleanora Liadon
Tueur de dragons
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Feuille de personnage
Race: Elfe
Classe: Rôdeuse
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre EmptyVen 24 Fév - 13:39

J'adore Glardat!!!! Ses réactions et ses répliques avec Elmeïss sont trop mignonne.... J'adore comment elle gagne le premier combat et comment elle le manipule pour le livre ^^

Question juste comme ça.... C'est vraiment possible pour un garçon de faire ça? De ne rien pouvoir refuser? (ça me parais un peu... Heu.... Conte de fée ^^' mais après, je me trompe peu être)

En tout cas, j'aime beaucoup l'ambiance de ce récit, avec ce qu'il faut d'action, de romantisme et de description. Comme toujours, je suis prise par l'histoire et je m'évade dans ton univers qui me permet de découvrir les aventures de Glardat.

p.s. ma phrase culte est bien sur le titre, cette phrase est tellemnt cool, sensuelle et romantique <3
"tu ne peut rien me refuser"
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MessageSujet: Re: Les Gardiens de l'Equilibre   Les Gardiens de l'Equilibre Empty

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